Gouvernement et transparence : Où en est la Guinée dans la lutte contre la corruption ?
La lutte contre la corruption reste l’un des plus grands défis de gouvernance en Guinée. Depuis plusieurs années, les autorités affichent la volonté de moraliser la gestion publique et de restaurer la confiance entre l’État et les citoyens. Mais entre annonces, réformes et réalité du terrain, la transparence peine encore à devenir une culture partagée.
Des réformes ambitieuses, mais inégalement appliquées
Sous la transition actuelle, plusieurs initiatives ont vu le jour : audits dans les régies financières, suspension de marchés douteux, assainissement des fichiers de la fonction publique, et promesse d’un renforcement du contrôle budgétaire. La Cour des comptes, l’Inspection générale d’État et l’Agence nationale de lutte contre la corruption ont également été mises en avant pour garantir une meilleure traçabilité des dépenses publiques.
Cependant, ces institutions manquent souvent de moyens, d’indépendance et de suivi. Beaucoup de rapports sont publiés sans véritables suites judiciaires, alimentant le scepticisme populaire.
Une corruption systémique difficile à éradiquer
Dans les administrations locales comme dans l'Administration centrale, les pratiques de « petits arrangements » persistent : favoritisme, détournement, surfacturation, et lenteurs administratives entretenues par la recherche de gains personnels.
Selon plusieurs observateurs, la corruption en Guinée est autant une question de moralité que de système : salaires faibles, absence de contrôle interne rigoureux, et impunité encouragent les dérives. Pour beaucoup de citoyens, la corruption n’est plus un scandale, mais une habitude — ce qui rend sa lutte encore plus complexe.
La justice, acteur clé, mais sous pression
Les récentes poursuites engagées contre certains cadres publics marquent un signal fort de la volonté du gouvernement d’imposer la rigueur. Mais ces actions restent ponctuelles et parfois perçues comme sélectives.
L’enjeu, aujourd’hui, est d’instaurer une justice impartiale, indépendante et accessible, capable de sanctionner aussi bien les « petits fonctionnaires » que les « grands responsables ».
Vers une culture de transparence ?
Des avancées existent néanmoins : la digitalisation de certaines procédures administratives, la déclaration de patrimoine des hauts fonctionnaires, ou encore la publication en ligne de certaines données publiques.
Mais pour que ces efforts portent leurs fruits, il faut une volonté continue, une éducation citoyenne à l’intégrité et une protection réelle des lanceurs d’alerte.
Un combat collectif
La lutte contre la corruption ne peut être gagnée par un seul homme ou un seul gouvernement. Elle suppose un engagement de tous : institutions, société civile, médias, et citoyens.
En 2025, plus que jamais, la Guinée a besoin d’un sursaut éthique pour transformer les promesses en résultats durables.
Commentaires (3)
Quand un wistleblower comme sonko denonce vous dites qu'il fait du ''sossal gor'' or du reglement de compte. Ce terme de '' sossal gor '' est a l'origine de tous nos problemes comme cela etait le cas avec la 3iem republique francaise qui reste pourtant la plus durable. L'immunite de certains noms de famille doit etre iradiquee evet hough I'm from one of those families.
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La Guinée est pourrie avec la corruption.
Sonko n'est pas facile à croire parce qu'il ment beaucoup et se croit plus intelligents que les gens.
Où sont les 1000 milliards qu'il a dit avoir retrouvés dans un compte bancaire d'un dignitaire de l'ancien régime ?
Tu crois à l'explication qu'il a donnée à l'assemblée nationale ?
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