Un drame familial a secoué, dans la soirée du samedi 29 novembre, le district de Diandian, relevant de la sous-préfecture d’Ourékaba, à une cinquantaine de kilomètres de Mamou. Un enfant de 5 ans a accidentellement tué son jeune frère en manipulant un fusil laissé dans la maison familiale. La victime est morte sur le coup.

Une tragédie sur fond d’inattention

Selon les premières informations recueillies sur place, le père de famille venait d’être alerté que des bœufs avaient envahi son champ de riz, arrivé à maturité. Pressé de se rendre sur les lieux, il aurait déposé son fusil de fabrication locale sur son lit, avant de verrouiller sa case. Pensant sécuriser son domicile, il aurait caché les clés dans la paille du toit, puis quitté le village avec son épouse pour le champ, laissant les enfants à la maison.

Mais quelques instants plus tard, le drame s’est produit. « Le père avait dissimulé les clés dans le toit avant de partir. Pendant son absence, l’enfant de 5 ans a fouillé, retrouvé les clés, ouvert la case et pris le fusil pour jouer. En le manipulant, le coup est parti. Les balles ont atteint son petit frère qui se trouvait juste à côté », a raconté Noummadi, témoin oculaire du drame.

Enquête ouverte par la gendarmerie

Alertée, la gendarmerie de Ourékaba s’est rapidement rendue sur les lieux pour constater les faits et le corps a été remis à la famille pour inhumation dans la soirée.

Selon les sources locales, l’arme impliquée a été saisie et le père de famille a été convoqué à la brigade de recherches de Mamou le lundi 1er décembre, pour les besoins de l’enquête.

Une nouvelle alerte sur la détention d’armes artisanales

Ce drame remet en lumière la problématique de la détention non sécurisée des armes à feu artisanales dans les zones rurales du pays.

Chaque année, plusieurs accidents similaires sont signalés, souvent causés par des armes laissées à la portée des enfants.

Les autorités locales appellent les familles à plus de vigilance et de précaution afin d’éviter que ces tragédies ne se répètent.