Au Bénin, le parti d’opposition Les démocrates est en pleine tempête. Les vents rapides de ses contradictions internes soufflent en rafales, emportant son rêve présidentiel et dégarnissant son vivier de députés.

En effet, après avoir échoué à faire valider le dossier de son duo de candidats à la Présidentielle de 2026, la formation politique a dû faire face à la démission de 6 de ses députés. Ces derniers n'approuvent plus la gestion du président Boni Yayi.

Malgré ce lot de déboires, le parti a encore l’opportunité de frapper un gros coup lors des Législatives de janvier 2026.

« Monsieur le président, si jamais, il y a un malheur aux Législatives, vous serez le seul responsable »

Une écrasante victoire au soir de ce scrutin lui assurerait le contrôle du Parlement, qui est, faut-il le rappeler, l’institution de contre-pouvoir par excellence.

Avant d’en arriver là, la formation politique devra obtenir lors de ces élections législatives, 20% des suffrages exprimés dans toutes les circonscriptions électorales, comme prescrit par le Code électoral.

Le président béninois Patrice Talon souhaite qu’ils y parviennent. Toutefois, il prévient son prédécesseur : « Monsieur le président, si jamais, il y a un malheur aux Législatives, vous serez le seul responsable. Vous n’allez pas chercher encore Talon si jamais Les démocrates ne sont pas au Parlement, parce que ce risque guette tout le monde, tous ceux qui veulent aller aux élections tout seuls ».

Les démocrates rejettent tout accord de coalition parlementaire

Le dirigeant béninois aurait souhaité que Les démocrates signent des "déclarations d’intention" avec des partis de la mouvance ou de l'opposition modérée, pour être sûr de lever des sièges au Parlement lors du scrutin de janvier 2026.

En effet, les formations politiques qui auront à conclure un accord de coalition parlementaire avant les Législatives, bénéficieront de la sommation des suffrages obtenus lors du scrutin. Ce qui leur permettra d'atteindre sans coup férir le seuil des 20% exigés par le Code électoral.

Les démocrates ne sont pas du tout dans cette logique.

"Ils ont dit: 'Nous irons aux élections (tout seuls) quel que soit ce que ça va générer et nous verrons après ce qui va se passer. Ben alors, il ne se passera rien du tout. Si les démocrates décident d’aller aux élections dans ces conditions, il ne se passera rien du tout » a prévenu le président béninois.