Le cri du cœur de l’épouse du journaliste Marouane Camara : “Mon mari reste introuvable. On n’est toujours pas situé sur son cas”
CONAKRY – En marge de la Journée internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre des journalistes, commémorée ce dimanche 2 novembre, Mariama Lamarana Diallo, épouse du journaliste guinéen Habib Marouane Camara, a lancé un vibrant cri du cœur. Son mari, enlevé le 3 décembre 2024, est porté disparu depuis près d’un an, sans qu’aucune information officielle ne soit donnée sur son sort.
Habib Marouane Camara, connu pour ses critiques virulentes à l’endroit du pouvoir, n’a plus donné signe de vie depuis son enlèvement. Une disparition qui continue de plonger sa famille dans l’angoisse et le désespoir.
“Bientôt une année ! Nous sommes toujours sans nouvelles du journaliste Habib Marouane Camara. En cette date du 2 novembre, qui marque la Journée internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre des journalistes, j’aimerais rappeler à la communauté nationale et internationale que mon mari reste introuvable. On n’est toujours pas situé sur son cas”, a déclaré Mariama Lamarana Diallo.
La jeune femme évoque avec douleur le vide laissé par l’absence de son époux : “Des jours sans lui, des nuits sans lui, des moments forts sans lui”, témoigne-t-elle, la voix pleine d’émotion.
Face à ce silence pesant, Mariama s’interroge sur le sens réel de la commémoration de cette journée dédiée à la lutte contre l’impunité : “Est-ce réellement la fin de cette impunité dont on célèbre aujourd’hui ?”, s’interroge-t-elle.
Malgré la souffrance et l’attente interminable, l’épouse du journaliste garde espoir et foi. “Pour l’instant, je reste convaincue d’une seule chose : tant que faire se peut, je ne m’avouerai jamais vaincue. Certes, le plus dur est passé, mais je suis convaincue qu’un jour, l’histoire se dira. La force reste celle divine et pas celle de l’être humain. Inchallah”, conclut-elle.
Commentaires (6)
Quelle douleur !
du courage chere Madame. La lumiere de la verite va jaillir bientot.
je prie pour votre mari et toutes les deux familles.
Gardez l'espoir!
Pourquoi les hommes politiques sénégalais ne tentent-ils pas de médiation avec les autorités de Conakry ou les panafricanistes concernant la manière dont les gens sont réduits en esclavage ?
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