Le mégabarrage d'Éthiopie, plus puissant d'Afrique et 15e au monde
Avec une capacité de 5.150 mégawatts (MW), le Grand barrage de la Renaissance (GERD), inauguré mardi sur le Nil Bleu en Éthiopie, devient le plus puissant d'Afrique et se hisse au 15e rang mondial des barrages en activité, selon des données de Global Energy Monitor analysées par l'AFP.
Les deux plus grands barrages hydroélectriques au monde se trouvent en Chine, qui s'est lancée il y a plusieurs décennies dans ce secteur pour alimenter son intense développement économique et limiter sa dépendance au charbon. Le plus puissant est celui des Trois-Gorges (22.500 MW), le second celui de Baihetan (16.000 MW), tous deux situés sur le Yangtsé, le plus long fleuve du pays.
Avec la Chine, seuls le Brésil, le Venezuela, la Russie et le Canada exploitent des barrages d'une puissance comparable ou supérieure à celle du GERD, selon les données de Global Energy Monitor arrêtées à avril.
Le GERD détrône sur le continent africain le barrage de Kariba, mis en service en 1959 sur le Zambèze, et principale source d'énergie hydraulique de la Zambie et du Zimbabwe avec une puissance de 2.130 MW.
Le projet Inga III, en République démocratique du Congo, pourrait un jour rivaliser, avec un potentiel estimé entre 3.000 et 11.000 MW selon la Banque mondiale, qui le co-finance.
En ordre de grandeur, 1.000 mégawatts -- soit un gigawatt -- correspondent à la puissance délivrée par un réacteur nucléaire en France (entre 900 et 1.450 MW). Une telle capacité permet d'alimenter quelque 500.000 foyers européens de façon continue. La production des barrages hydroélectriques peut toutefois être plus variable que celle d'une centrale nucléaire, car tributaire des cours d'eau qui l'alimentent.
Culminant à 170 mètres, le GERD est également parmi les plus hauts barrages d'Afrique, derrière notamment le barrage de Gilgel Gibe III (243 m) sur le fleuve Omo en Éthiopie, inauguré en 2016, le barrage de Katse sur la rivière Malibamatso au Lesotho (185 m), ou le barrage de Tekezé sur le fleuve éponyme en Éthiopie.
Lancé en 2011 pour un montant de 4 milliards de dollars, le GERD mesure près de deux kilomètres de large et a une contenance totale de 74 milliards de mètres cubes d'eau, selon les derniers chiffres communiqués par l'entreprise italienne Webuild, qui l'a construit.
L'exploitation de cet immense ouvrage par l'Éthiopie servira à satisfaire une demande croissante d'énergie dans le deuxième pays le plus peuplé d'Afrique, où quelque 45% des 130 millions d'habitants n'ont pas accès à l'électricité.
AFP
Commentaires (4)
Vu de la sorte il n'y aucune protection contre érosion.
Le "hover dam" semble etre construit pour l'eternite si on le compare a celui-ci.
Neanmoins, bravo pourvu qu'il ne céde pas si par malheur des racourcis ont été pris pour soutirer une partie du budget de construction pour un usage moins noble.
Pourquoi ces idées noires et suspicion haineuses. Ou bien vous du même esprit que les clients du client.
Mon Dieu et dire que MS s'est empare de 5000 Milliards de dollars 1000 dollars de plus que le cout de gigantesque Barrage Ethiopian.
Bravo à l'Ethiopie et que ce barrage vienne en aide pour fournir de l'électricité aux 45% de la population.
Plutot 5 Milliards de dollars et 5000 milliards CFA dette cachee par MS et les nouvelles authorites hesitent toujours a lancer ce mandat d'arret international.
7 milliards de dollar US. La dette cachée dont seul les sénégalais n'ont pas compris l'ampleur.
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