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Le renfort de troupes de la Cédéao passe mal en Guinée-Bissau

Auteur: Rfi

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Des soldats de la mission Ecomib de la Cédéao, en Guinée-Bissau en 2012. (Image d'illustration)

En Guinée Bissau, la grogne monte contre une décision prise par les chefs d'État de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Ces derniers ont décidé d'envoyer des troupes supplémentaires alors que le pays est plongé dans un imbroglio politique à l’approche des élections. La mesure est fortement contestée à Bissau.Face au péril que pourrait engendrer la crise politique en Guinée Bissau, la Cédéao a donc décidé d'étoffer sa force déployée sur place pour éviter que le processus électoral en cours ne soit remis en cause. Cette décision a été prise lors d'une réunion d'urgence de la Cédéao consacrée aux derniers soubresauts en date de la crise politique bissau-guinéenne à Niamey le 8 novembre 2019.« La Cédéao ne peut tolérer pour quelque raison que ce soit la déstabilisation d’un État membre ». C’est en ces termes que le président en exercice de la Cédéao, le Nigérien Mahamadou Issoufou, avait justifié lors du sommet, la décision d’envoyer des troupes supplémentaires en Guinée-Bissau.Un sentiment anti-CédéaoLa mesure fait des vagues et crée, depuis, un sentiment anti-Cédéao. Un mouvement patriotique national s’est même créé à Bissau, pour s’opposer à ce que ses fondateurs ont appelé « une invasion de la Guinée-Bissau par des troupes étrangères ». António Artur Sanha, ancien Premier ministre et coordinateur du mouvement exhorte la foule à protester contre les forces militaires de l'Ecomib : « À bas la décision de la Cédéao. Chers compatriotes, la rencontre d’aujourd’hui est différente des autres. Car il s’agit de se lever pour protester fermement contre l’invasion de notre pays par une force étrangère. Une force militaire qui projette de nous soumettre à une humiliation ».Pour le candidat Idrissa Diallo joint au téléphone par RFI, c’est le président José Mario Vaz lui-même, qui a créé cette situation de panique au sein de son pays et dans la sous-région : « C’est l’attitude irresponsable et dangereuse du président de la République, qui a créé cette situation de panique. Je pense simplement qu’on n’aura pas besoin de ces troupes… ». L’arrivée des troupes doit être précédée par la visite de cinq chefs d’État, dont le président Alpha Condé, médiateur de la crise en Guinée-Bissau.Le pays est plongé dans un imbroglio politique depuis le limogeage, le 28 octobre 2019 du Premier ministre Aristides Gomes par son adversaire politique, le Président José Mario Vaz. Depuis, le Premier ministre nommé à sa place, Faustino Imbali, a démissionné en expliquant ne pas vouloir « être responsable d’un conflit armé en Guinée-Bissau ».
Auteur: Rfi
Publié le: Mercredi 13 Novembre 2019

Commentaires (4)

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    un passant il y a 5 ans

    Alpha Condé n'est pas la personne idéal pour la Guinée Bissau dès lors qu'il n'a absolument rien régler dans pays donc de grace aider la population Guinéenne, a lui envoyer de bonne référence svp???

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    il y a 5 ans

    Quelle leçon de morale pourra donner Alpha Conde quand dans son pays chaque jour des personnes sont tuées de part son désir de rester au pouvoir, la Cote d'Ivoir, le Togo, le Niger ne sont pas des exemples. Eux qui ont des poutres devant eux et qu'ils ne voient pas et veulent enlever des cheveux des autres.

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    un passant il y a 5 ans

    c'est possible de ne pas envoyer des troupes supplémentaires dans ce très nationaliste

    mais de les cantonner dans les pays frontaliers pour au cas ou..

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    Word il y a 5 ans

    il faut qu'on arrête de jouer aux c....
    la CEDEAO est une très bonne chose pour l'ensemble des Ouest Africains que nous sommes.
    On ne peut pas vouloir l'intégration Ouest Africaine, souhaiter la création d'un Etat Fédéral Ouest Africain
    ( une monnaie, une armée, un budget, un parlement et une nationalité commune)
    et jouer les rebelles dès que la même CEDEAO fait son travail.

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    reply_author il y a 5 ans

    Bien dit surtout que la Guinee Bissau a une longue histoire d'instabilite

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