Au Mali, le président de la Transition, le général d’Armée Assimi Goïta a présidé le lundi 03 novembre dernier la cérémonie d'inauguration officielle de la deuxième mine de lithium du pays, à Bougouni. C’était en présence du gouverneur de Bougouni, du ministre malien des mines le professeur Amadou Keita, de l’ambassadeur de Chine et des légitimités traditionnelles de la région, notamment.

La mine de Bougouni s’inscrit dans la Vision Mali Kura qui ambitionne de transformer les ressources naturelles du pays en levier de croissance durable et inclusive.

65 millions de dollars investis lors de la première phase du projet

Elle est développée par Kodal Mining UK Ltd et Hainan Mining Co. Ltd, en partenariat avec l’Etat malien et des investisseurs locaux qui détiennent 35% de son capital. Selon les données gouvernementales, la première phase du projet a nécessité un investissement de 65 millions de dollars pour une production annuelle attendue de quelque 120 000 tonnes de concentré de spodumène.

De l'avis du ministre malien des Mines, l’exploitation de ce gisement contribuera aux finances publiques à travers les impôts, taxes, dividendes et participation à quatre fonds miniers, dont le Fonds de développement local et celui dédié aux infrastructures énergétiques et hydrauliques.

Le Mali en passe de devenir le premier producteur de lithium en Afrique

Comme indiqué, la mine de Bougouni est la deuxième mine de Lithium mise en exploitation sous le régime de la Transition. En décembre 2024, le président Assimi Goita avait inauguré celle de Goulamina, dans le Sud-Ouest du pays.

Ce gisement recèle plus de 200 millions de tonnes de minerai ayant une teneur d’1,7% en oxyde de lithium. « L’exploitation a déjà commencé avec la production de 85 000 tonnes dont 35 000 tonnes sont déjà expédiées vers les ports ».

"En combinant la production de Bougouni et de Goulamina , le Mali devrait atteindre une production 590.000 tonnes de lithium en 2026, se hissant ainsi au premier rang africain" indiquent les autorités. C’est une bonne nouvelle pour ce pays qui veut faire du secteur minier un pilier de sa souveraineté économique.