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Comité dédié à la stratégie “Gas-to-Power”, “Gas-to-Industrie” et “Gas-to-X” : une initiative qui questionne et relance le débat sur la cohérence institutionnelle.

Auteur: Par Abdou Lahad Diakhate

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Comité dédié à la stratégie “Gas-to-Power”, “Gas-to-Industrie” et “Gas-to-X” : une initiative qui questionne et relance le débat sur la cohérence institutionnelle.

Le 15 octobre 2025, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé la mise en place d’un Comité national chargé de piloter la stratégie “Gas-to-X”, placé directement sous la Primature. Si cette décision marque une volonté affirmée de s’emparer des enjeux énergétiques, elle soulève aussi des interrogations sur la gouvernance du secteur, dans un paysage institutionnel déjà structuré autour du COS-PETROGAZ. Faut-il y voir un recentrage stratégique ou un risque de chevauchement ?

L’annonce faite en marge du conseil des ministres, soulève des interrogations légitimes sur la cohérence institutionnelle et l’articulation des responsabilités dans la gouvernance du secteur énergétique.

Le Sénégal dispose déjà d’un organe stratégique dédié aux politiques gazières et pétrolières : le Comité d’Orientation Stratégique du Pétrole et du Gaz (COS-PETROGAZ), rattaché à la Présidence de la République. Sa mission englobe justement l’élaboration, le suivi et le pilotage des stratégies nationales dans les secteurs du pétrole et du gaz. La création d’un nouveau comité rattaché à la Primature, sans clarification des rôles respectifs, risque d’introduire des redondances, voire des conflits de compétence.

Dans un contexte où l’efficacité et la lisibilité de l’action publique sont cruciales, cette nouvelle structure pourrait diluer les responsabilités et ralentir les prises de décisions. La pertinence de cette démarche dépendra donc largement de la capacité à clarifier les attributions, à instaurer un cadre de concertation interinstitutionnel efficace, et à éviter une gestion à la fois éparse et superflue de ressources aussi stratégiques.

La temporalité de cette annonce interpelle également, d’autant plus qu’elle intervient alors que plusieurs projets structurants dans le domaine gazier sont déjà en cours d’exécution. Des chantiers majeurs de construction ou de conversion de centrales thermiques sont actuellement menés, notamment avec des producteurs indépendants d’électricité (IPP) tels que West African Energy et ContourGlobal, mais également grâce aux investissements directs de Senelec. Par ailleurs, la Société du Réseau Gazier du Sénégal (RGS), considérée comme un levier clé pour la mise en œuvre des stratégies « Gas-to-Power » et « Gas-to-Industrie », est déjà opérationnelle et en phase active de déploiement.

Dans ce contexte, la création d’un comité chargé de “soumettre des propositions optimisées” pour assurer la soutenabilité du modèle énergétique national peut sembler en décalage temporel. Elle interpelle sur la nécessité ou même la pertinence d’un nouvel organe stratégique, alors même que la machine institutionnelle et technique est déjà en mouvement, avec des engagements financiers lourds, des partenariats contractuels scellés, et des échéanciers bien avancés.

La question de l’articulation entre cette nouvelle structure stratégique et les dispositifs existants devient donc centrale, pour éviter la redondance, l’incohérence… ou le ralentissement.

Abdou Lahad Diakhate 

Consultant stratégie et Expert en Management des énergies pétrolières et gazières.

Auteur: Par Abdou Lahad Diakhate
Publié le: Jeudi 16 Octobre 2025

Commentaires (10)

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    teu il y a 1 jour

    vous avez elu un malade mentale qui ne sait rien de ce qu il dit on comprend rien de ce que ce ousmane sonko parle

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    lynx il y a 1 jour

    comment quelqu' un qui n'a jamais travaillé dans le petrole á part un master en management peut devenir un expert dans le meme domaine?

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    Lion il y a 1 jour

    Comment un malhonnête comme toi peut-il venir ici faire un tel commentaire?

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    Je en colp rien il y a 1 jour

    Je me suis posee exactement la meme question.
    Cest une duplication du cos petrogaz a quelle fin?
    Qui peut repondre concretement svp?

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    yaram il y a 1 jour

    c est des comites de copain coquin ca sert à rien

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    Lumière il y a 1 jour

    Dommage à ces multiples experts du pays. Leur problème c'est qu'ils ne connaissent pas l'État, ni son fonctionnement.
    Cette initiative du PM est cohérente avec ses attributions.
    Quekqu'un qui n'a jamais travaillé dans un Ministère, ni dans une structure étatique devait d'abord commencer par étudier cela.

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    Soleil il y a 1 jour

    Des affirmations gratuites encore et encore! Qui t‘a dit que ce gars n‘a jamais travaillé dans un ministère? Et quoi encore? On est Dieu pour avoir eu à travailler dans un ministère? Décidément le bas niveau de mes compatriotes me sidère de plus en plus. Pas étonnant que le pays se retrouve dans la situation actuelle!

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    L'enseignant en vacances il y a 1 jour

    Pour caser des personnes rek. On comprend quand on arrive au pouvoir avec une coalition de 74 formation politique

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    DOFF il y a 1 jour

    Très bonne contribution, je suis parfaitement en phase car la création de ce comité risque de créer un embouteillage institutionnel

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    Lumière il y a 1 jour

    Dites nous dans quelle structure étatique il a déjà travaillé. Quel est son expérience dans tout cela, on ne parle pas formation
    Les gens du secteur de l'énergie au Sénégal se connaissent !

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    L'enseignant en vacances il y a 1 jour

    Il te parle de cohérence institutionnelle et toi tu parles de gaz

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    Pouye Oumar il y a 1 jour

    Vous avez parfaitement raison.Le véritable perdant c'est la commune de Rufisque Ouest avec toutes ces entreprises.Tout ce qui devait revenir à la Commune risque d aller à la Primature.

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    Malcolm S il y a 23 heures

    Jajeuf way
    Comme dab, très belle intervention. Pas besoin de recréer la roue, juste auditer, consolider, exécuter et suivre...

    En plus de tout ca, y'a le BFR qui sera une charge de plus dans un pays au 4eme sous sol lol.

    Le pays a besoin de ce genre de débat de fond et d'intérêt général.

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