TERA MEETING vs TERA NIAKHTOU NATIONAL : au nom du peuple, du but et de la foi que nous partageons
Chers organisateurs du TERA Meeting, chers organisateurs du TERA Niakhtou National,
Chers acteurs politiques, membres de la société civile, activistes, journalistes, artistes et citoyens du Sénégal,
Ce samedi 08 novembre s’annoncent deux grands rendez-vous politiques, deux tribunes où se cristallisent les passions, les espoirs et les colères d’un peuple fatigué, inquiet, mais toujours debout. Ces moments auraient pu être de simples étapes du calendrier démocratique. Ils sont, en réalité, des miroirs dans lesquels se reflète l’état moral, social et politique de notre chère nation : un Sénégal traversé par les doutes, meurtri par les divisions, mais encore habité par cette lumière fragile et précieuse de la foi commune — foi en Dieu, foi en la patrie, foi en notre destin collectif.
Car aujourd’hui, il faut oser le dire : notre pays est très divisé.
La colère, la haine et la méfiance se lisent sur les visages de nos compatriotes que nous croisons chaque matin. Ce jeune vendeur à la sauvette qui guette un acheteur hypothétique, ce mécanicien «ambulant» essoufflé après un sprint de 100 mètres derrière une voiture dans les parages du Centre de contrôle Technique, à Hann, cette femme âgée bousculée dans le car rapide avec son panier de légumes, ce laveur de pare-brises dans les interminables embouteillages de l’autoroute ou de l’ancienne piste, ce technicien de surface, simulant un coup de balai, pour tendre la main aux passants ou aux automobilistes, espérant une pièce pour s’offrir un peu d’eau, un café, ou simplement de quoi tenir jusqu’à la fin de la journée, ces enfants errant sans horizon, ces images qui ont fait le tour de la toile, le lundi 03 novembre, où on voit des centaines de jeunes rassemblés devant l’immeuble Glow Skin pour déposer leur CV, répondant à un appel d’une entrepreneure ayant réussi dans le domaine de la cosmétique. Ces faits anodins, en apparence, illustrent avec force la détresse silencieuse d’une jeunesse en quête de travail, d’espoir et de reconnaissance.Tous témoignent, à leur manière, d’une même angoisse existentielle. Leurs regards interrogent silencieusement notre conscience collective : où va le Sénégal ?
Entre 2021 et 2024, les secousses politiques ont laissé des traces profondes. Les blessures n’ont pas été pansées ; elles ont été maquillées. Les mots durs, dans un climat kafkaïen, de jeunes impréparés faisant irruption avec fracas sur la scène politique, ont remplacé les arguments et les propositions programmatiques. Les appartenances partisanes ont fracturé les familles, les quartiers, les confréries, les amitiés, les syndicats, les institutions, et même les cœurs. Le débat public, jadis empreint de mesure, de retenue, d’élégance et d’intelligence sociale et émotionnelle, s’est transformé en un théâtre d’invectives et de diatribes infestes. Trop souvent, certains sages, intellectuels, porteurs de voix, régulateurs sociaux, dont les discours étaient attendus en de pareilles circonstances, se taisent pendant que les cris de la haine emplissent l’espace public physique, médiatique et virtuel.
Pourtant, la politique n’est pas une arène de gladiateurs, mais une école de responsabilité. Être homme ou femme politique, c’est d’abord aimer profondément son pays, le servir dans la retenue, la mesure et la dignité. Ce n’est pas diviser pour régner, mais unir pour construire. Le Sénégal d’aujourd’hui n’a pas besoin de “kulunas”, ni de “gougnafiers”, ni même de “faux neutres” : il a besoin d’esprits éclairés, de cœurs sincères, d’âmes réconciliées.
Nous devons retrouver ce Sénégal qui nous ressemble et que nous aimons :
un Sénégal de paix, de dialogue, de respect et de fraternité; un Sénégal où le cousinage à plaisanterie unit les cœurs, désamorce les tensions et transforme les différences en éclats de rire, symbole vivant d’une paix enracinée dans la fraternité et le respect mutuel; un Sénégal où la diversité est une richesse, non une menace ; où la différence d’opinion ne conduit pas à la haine, mais à la réflexion; un Sénégal où la main tendue vaut plus que le poing levé.
À vous, organisateurs du TERA Meeting et du TERA Niakhtou National,
votre responsabilité dépasse celle d’un parti ou d’un mouvement. Vous êtes aujourd’hui les gardiens d’une mémoire et les artisans d’un futur commun. Faites de ce 08 novembre un jour d’unité et de réconciliation et non de division. Que vos discours ne soient pas des armes, mais des ponts. Que vos mots raniment l’espérance, non la rancune. Que vos foules deviennent les témoins d’un peuple mature, conscient que la grandeur d’une nation ne se mesure pas à la force des slogans, mais à la sagesse et l’engagement de ses enfants bien formés pour épouser notre ère ; l’ère de la société de savoir où l’intelligence artificielle est en train de redéfinir les paradigmes de la géopolitique mondiale.
Le Sénégal s’apprête à accueillir en 2026 les Jeux Olympiques de la Jeunesse, première édition organisée en terre africaine. Cet événement sportif planétaire, tout comme notre premier trophée continental à la CAN de football, pourrait être notre plus belle vitrine, notre plus noble revanche sur la fatalité. Mais sa réussite reposera sur notre capacité à faire bloc, à raviver le sens de l’union sacrée, au-delà des appartenances politiques et des querelles passagères.
Taisons nos rancunes.
Apaisons nos cœurs.
Retrouvons notre joie de vivre et notre fierté d’être sénégalais — dans nos maisons, nos marchés, nos bureaux, nos rues, nos mosquées, nos églises, nos places publiques.
Car au-delà des partis et des postures, nous n’avons qu’un seul pays : le Sénégal.
Et au nom du Peuple, du But et de la Foi que nous partageons, faisons de ce 08 novembre non pas une confrontation, mais une communion nationale dans laquelle les deux camps rivaliseront d’ardeur dans la proposition constructrice d’un pays réconcilié, dans le discours annonciateur d’un nouveau vrai départ charriant une prospérité partagée équitablement entre tous les citoyens quelles que soient leurs conditions socio-économiques.
Puisse Allah, le Tout-Puissant, raffermir nos cœurs, éclairer nos esprits, et inspirer nos dirigeants pour que le Sénégal demeure ce havre de paix, de fraternité et de dignité que le monde entier nous a toujours envié.
Vive le Sénégal uni, fort et réconcilié.
Vive la République
Pour le Peuple. Pour le But. Pour la Foi.
Oumar Mamadou BASSOUM
Citoyen sénégalais
Commentaires (7)
J'aimerais savoir combien les kuluna vont proposer de payer personne pour que les gens viennent à leur foutaise nationale !!!
Angleterre d’où pomme de terre
Dommage que cousin Macky sall nous a laissé un pays divisé, en tentant d'instaurer l'ethnicisme alors le Sénégal n'a jamais connu ce phénomène de division,
Macky ces Ministres et ces griots se sont enrichis au dos du contribuable sénégalais. Mais l'Espoir est permis avec ce nouveau régime JUB JUBAL JUB ANTI.
Ce meeting n'est rien d'autre qu'une démonstration de force de Sonko.
L'exécutif semblant lui échapper, il devra bander les muscles et montrer sa capacité à mobiliser.
C'est lui qui perdra le Pastef par sa boulimie de pouvoir.
Qui tue par l'épée périra par l'épée.
QUEL BEAU TEXTE! QUE DIEU T'ENTENDE MON CHERE AMI!
Avec Foi et enthousiasme, sortir de notre vieille peau pour élargir notre champ de vision et avancer dans le renouveau et le changement. Il n'y a pas de renaissance, de métamorphose sans spasmes, sans contractions, sans douleurs. Tout est dans la normalité... Preuve que nous avançons fièrement et dignement...
Dama lathie sama boy bi c un diola de pastef. Wa mais maa ngui deug Tera Meeting. Khamnaniou lan Moy Meeting mais Tera li Moy lan. Il a reflechit queues secondes. ... Moy Teralé Meeting bi
Vive les moutons !!!
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