Vendredi dernier, aux environs de 4 h 30 mn du matin, le quartier des Almadies a été le théâtre d’une vive altercation entre éléments des forces de sécurité et fêtards qui venaient de sortir de la boite à l’enseigne Duplexe. Parmi les personnes interpelées, la patronne du resto J’GO, par ailleurs propriétaire des murs de Duplexe et d’icône Café.

Avec le mannequin Chacha Kara, Aïssatou Sall, née Mme Sobel, accuse les éléments de la brigade de gendarmes de Ngor de brutalités qui lui ont occasionné, en même temps que sa copine, des blessures et une incapacité temporaire de travail de 5 jours. Ce samedi, après avoir été relaxée par les pandores qui l’avaient embarquée manu militari pour non présentation de sa pièce d’identité, Aïssatou Sall dont le corps  portait  encore les stigmates, ne trouve pas le mot pour exprimer son amertume et laisser éclater sa colère. « Ils m’ont brutalisée comme un vulgaire malfrat avant de m’embarquer dans leur véhicule à destination de leur brigade où ils me jetteront par terre avant de me libérer quelques temps après. Mme Sobel, propriétaire du resto J’GO, habite à un jet de pierre du  lieu où elle a connu sa mésaventure à l’aube de ce samedi. Elle raconte qu’elle venait de sortir de Duplex où elle fêtait avec ses amis le mariage d’une amie. « C’est juste que j’ai mis le pied dehors que des gendarmes, pré- positionnés à côté, m’ont intimé l’ordre de leur présenter ma pièce d’identité nationale », témoigne Aïssatou qui précise avoir sollicité de ses interlocuteurs qu’ils la laissent prendre son document dans son véhicule garé non loin. Les gendarmes ne l’entendront pas de cette oreille et somment la dame de les suivre dans le véhicule. Les interventions de ceux qui étaient avec Mme Sobel ne parviendront pas non plus à faire infléchir la position des éléments de la gendarmerie. « Ils m’ont embarquée de force, non sans me brutaliser », se désole Aïssatou Sall, ajoutant que sa copine Chacha Kara, qui tentait de s’interposer entre elle et les gendarmes, de même que la mariée, ont passé un sale quart d’heure dans les locaux des pandores. Conduite à la brigade puis libérée peu de temps après, la dame qui se plaint de douleurs à divers endroits du corps, a été transportée à Sos-Médecin où un certificat médical d’une incapacité de 5 jours lui a été délivré. Elle annonce dès ce lundi une plainte devant le procureur de la République. Domiciliée aux Almadies où elle vit depuis plus de dix ans avec son mari, Aïssatou Sall née Mme Sobel, est la vice-championne du Sénégal de tir au pistolet. Mais pour avoir croisé des tireurs de métiers détenteurs du monopôle de la contrainte légitime, elle en a fait les frais.