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MALGRÉ LES MILLIONS, LES TONNES DE RIZ, LES MOTOPOMPES ET AUTRES : Saint- Louis reste inondé

Auteur: El Hadji TALL

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La vieille ville est toujours sous les eaux. Ce, malgré les fortes sommes d’argent dégagées par l’Etat, les appuis en vivres, en carbu rant, en produit phytosanitaire des hautes autorités de l’Etat originaires de Saint-Louis, c’est comme si rien n’a été fait. A chaque fois que le ciel ouvre ses vannes, les sinistrés vivent les mêmes calvaires.

Depuis que Saint-Louis est sous les eaux, personne n’ose dire que les hautes autorités de l’Etat, originaires de la vieille ville, ont fait le mort face aux souffrances de leurs concitoyens sinistrés. Ousmane Masseck Ndiaye, Awa Ndiaye, Maïmouna Sourang Ndir, Baïla Wane, Cheikh Tidiane Sy, Me Ousmane Ngom ont  mis la main à la poche pour secourir les sinistrés. La somme des litres de carburant octroyés par ces gros pontes de la République aux sinistrés ou au gouverneur de la région s’élève à plus de 15 000 litres de carburant. Sans oublier les 50 tonnes de riz et autres caisses de produits phytosanitaires, camions bennes, motopompes…

Mieux, la semaine passée, le Premier ministre Souleymane Ndéné Ndiaye est venu au chevet des sinistrés de Saint-Louis. Après une visite dans quelques quartiers inondés, le chef du gouvernement sénégalais a remis au chef de l’exécutif régional la somme de 10 millions (5 millions pour achat de carburant, 5 autres millions destinés aux sinistrés). Mais malgré tous ses efforts déployés, les sinistrés sont toujours dans les eaux. Et les vivres qui leur sont destinés ont été boudés par certains d’entre eux qui ont fait savoir aux donateurs que leurs préoccupations ne sont pas dans le manger, mais plutôt la hantise des eaux stagnantes. Et ils attendent  que les pouvoirs publics évacuent ces eaux. Saint-Louis étant entourée par le  fleuve, d’aucuns pensent que l’Etat doit songer à créer des voies d’eau pour qu’en période de pluie, les eaux pluviales soient évacuées par des canaux vers le fleuve comme cela se fait en France. Mais, il faut arrêter de donner des vivres à des gens qui, même s’ils prenaient ce riz, n’auront pas un endroit où bouillir la marmite, car leurs maisons sont envahies par les eaux.

La solution des inondations  est connue, car le quartier de Pikine qui ressemblait à un bassin de rétention en période de pluie ne connaît plus des inondations, car il a été restructuré. C'est cette restructuration que le Premier ministre a annoncée dans les autres quartiers de Ndar, mais espérons que cela ne soit pas un effet d'annonce.

La rentrée des classes risque de ne pas avoir lieu à date échue

Hier, il a encore plu à Saint-Louis et la météo annonce d’autres des averses dans la capitale du Nord. C’est dire que les sinistrés qui squattaient les établissements scolaires ne songent pas retourner chez eux. A juste titre d’ailleurs, car ce sont, pour la plupart, des personnes démunies et qui n’ont pas où aller. Même si ce n’est pas une raison pour squatter les écoles, force est de reconnaître que quand il y a des sinistrés, l’Etat a l’obligation de leur trouver où se loger. En tout cas, avec les pluies qui sont loin de s’arrêter, beaucoup d’enseignants pensent être dans l’impossibilité de prendre le chemin des classes à partir de la semaine prochaine.

Dégâts notés dans les grandes artères de la ville

Les grandes artères de la ville se sont dégradées à cause de la récurrence des eaux stagnantes. C’est le cas de l’avenue du Général De Gaulle, la route qui mène vers l’Isra et les ruelles goudronnées. Partout, les routes se sont dégradées parce qu’après chaque pluie, les eaux stagnent pendant plusieurs jours. Les automobilistes, obligés qu’ils sont de passer par ces voies pour vaquer à leurs occupations, ne savent plus par quelles routes passées. Une situation anormale, car dans toutes les grandes villes qui connaissent des inondations, quelques minutes après les pluies, les eaux sont évacuées. Ce qui n’est pas le cas à Saint-Louis où, aujourd’hui, les populations pataugent et se demandent quand est-ce que les gouvernants vont se pencher sérieusement sur leurs véritables problèmes.

Auteur: El Hadji TALL
Publié le: Samedi 25 Septembre 2010

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