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Genre et santé au Sénégal : Le ministère valide de nouveaux outils stratégiques pour renforcer l’équité et l’égalité

Auteur: Adama Sy

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Genre et santé au Sénégal : Le ministère valide de nouveaux outils stratégiques pour renforcer l’équité et l’égalité

Au Sénégal, la mise en œuvre de la Stratégie nationale pour l’équité et l’égalité de genre (SNEEG 2016-2026) constitue un levier majeur pour intégrer durablement l’équité, l’égalité et l’inclusion dans les politiques publiques. 

Dans ce sillage, le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique (MSHP) renforce son engagement en faveur de l’institutionnalisation du genre au sein du secteur de la santé.

Cette dynamique vise à garantir une égalité d’accès aux opportunités, aux droits et aux services de santé sans distinction de sexe, d’âge, de milieu, de résidence, de classe sociale ou d’origine culturelle. Une ambition portée depuis plusieurs années par la Cellule genre du MSHP, à travers l’intégration systématique de la dimension genre dans les politiques, programmes, plans et budgets du secteur.

Trois documents stratégiques au cœur du processus

Après l’évaluation du premier Plan d’institutionnalisation du genre (PIG 2016-2020) prolongé jusqu’en 2023, un nouveau cycle stratégique a été engagé. Il a abouti à l’élaboration de trois documents majeurs : le Rapport sur les indicateurs genre 2024, le Plan d’institutionnalisation du genre 2025-2029 et le Plan de communication pour l’institutionnalisation du genre 2025-2029. 

Ces documents font l’objet d’une validation institutionnelle couplée à leur dissémination, lors de l'atelier tenu ce lundi 29 décembre 2025 sous la présidence effective du secrétaire général du MSHP.

De fortes inégalités révélées par les indicateurs genre

Présentant les principaux résultats du rapport 2024, la coordinatrice de la Cellule genre du MSHP, Aminata Diouf Ndiaye, a mis en lumière des disparités persistantes, notamment en matière de gouvernance sanitaire.

"Sur 113 postes de responsabilité, seules 13 sont occupées par des femmes", a-t-elle révélé, soulignant une domination masculine marquée aux niveaux central, régional et district sanitaire.

Dans le domaine de la santé de la reproduction, le rapport relève également de fortes inégalités territoriales. 

En effet, les gynécologues-obstétriciens sont majoritairement concentrés à Dakar tout comme les sages-femmes pourtant essentielles dans la lutte contre la morbidité et la mortalité maternelle dans les zones les plus reculées.

Tuberculose, VIH : des disparités selon le genre

Les inégalités de genre se manifestent aussi dans la lutte contre certaines maladies. Pour la tuberculose, la prédominance est masculine avec un nombre plus élevé d’hommes touchés. En revanche, pour le VIH, les femmes enregistrent de meilleurs résultats.

Selon la coordonnatrice de la Cellule genre, cette tendance s’explique par l’accès plus régulier des femmes aux services de santé de la reproduction, à travers les programmes de prévention de la transmission mère-enfant. 

À l’inverse, les hommes peuvent rencontrer des obstacles liés aux normes socioculturelles ou à leur charge de travail limitant ainsi leur recours aux services de santé.

Des recommandations pour une meilleure équité

Face à ces constats, plusieurs recommandations ont été formulées. Il s’agit, entre autres, de rééquilibrer la répartition du personnel de santé, notamment les gynécologues et les sages-femmes en priorité dans les régions où la mortalité maternelle reste élevée.

La Cellule genre insiste également sur la nécessité de fidéliser le personnel médical dans les zones éloignées afin d’assurer une couverture durable et équitable.

Autre recommandation majeure : une meilleure prise en compte des questions de charge et des déterminants sociaux tels que le niveau d’instruction, le quintile de bien-être ou le milieu de résidence. Ces facteurs influencent fortement l’accès et l’utilisation des services de santé et doivent être intégrés de manière systématique dans la planification et la budgétisation du secteur.

À travers la validation de ces nouveaux outils stratégiques, le MSHP réaffirme sa volonté de bâtir un système de santé plus équitable, inclusif et sensible au genre en cohérence avec les orientations nationales de développement économique et social.

Auteur: Adama Sy
Publié le: Lundi 29 Décembre 2025

Commentaires (2)

  • image
    Non au genre il y a 4 heures
    Enlevez ce mot : Genre de votre agenda
  • image
    Alassane il y a 3 heures
    Où est And Saam Jikko Yi. A chaque fois qu'on parlait de genre, ils sortaient. Mais on se rend compte maintenant qu'ils ne s'activaient que pour combattre Macky au profit de Sonko.
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    Alassane il y a 3 heures
    Où est And Saam Jikko Yi. A chaque fois qu'on parlait de genre, ils sortaient. Mais on se rend compte maintenant qu'ils ne s'activaient que pour combattre Macky au profit de Sonko.

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