À Koumpentoum, localité de la région de Tambacounda, le district sanitaire du département, qui polarise 24 postes de santé, ne compte qu’un seul bloc opératoire pour toutes les urgences. 

 «Nous avons aussi des problèmes de sang, car le centre de santé n’a ni de banque sang ni de dépôt de sang. Nous sommes donc obligés d’appeler le centre de santé de Koungheul ou l'hôpital régional de Tambacounda afin qu’ils nous viennent en aide. Ces patients arrivent souvent avec des anémies, des complications. Parfois, nous sommes obligés de les orienter sans pouvoir prendre les mesures nécessaires », selon le docteur Amadou Diallo, qui s'exprimait jeudi dernier, lors de la caravane de la presse organisée par l’Association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd), en partenariat avec la Direction de la Santé de la mère et de l’enfant (Dsme) au ministère de la Santé et de l’Action sociale.

Le médecin ayant des compétences en soins obstétricaux néonatals d’urgence (Sonu) d’insister sur la transfusion sanguine pour la prise en charge des patients. «Surtout en ce qui concerne le sang, l'État pouvait nous aider à avoir au moins une banque de sang ou une réserve de sang. Cela soulagerait considérablement la population de Koumpentoum ».  

Avant de souligner qu'ils sont la seule structure au niveau départemental. "C’est pourquoi on est submergé par les urgences. Les populations habitent très loin et l’accessibilité fait défaut. D'où les nombreux cas. Les malades n'ont pas les moyens d’aller jusqu’à Tambacounda, qui est à plus de 100 km d’ici ».

Par ailleurs, le Dr Diallo a expliqué que beaucoup de césariennes sont pratiquées, en moyenne une dizaine par semaine, en plus des mesures prophylactiques. D'autres actes aussi y sont faits au niveau de la salle opératoire. « C’est ce que nous appelons des interventions chirurgicales. Nous organisons souvent des camps chirurgicaux pour les chirurgies gynécologiques ainsi que certaines chirurgies urologiques », dit-il. 

C’est pareil pour les femmes fistuleuses. Là, le district sanitaire collabore avec le gynécologue de l'hôpital régional de Tambacounda. «Ce sont des patientes qui sont souvent listées et nous appelons souvent le gynécologue pour essayer de les prendre au niveau de Koumpentoum », renseigne-t-il.

Quid des ressources humaines ? Le médecin rétorque : « Nous n'avons que deux médecins Sonu. Nous avons des infirmières. Nous n'avons qu'un seul anesthésiste et un seul aide opératoire pour tout le service dans le district », a-t-il ajouté.

Le docteur Amadou Diallo a, par ailleurs, rappelé que le district sanitaire de Koumpentoum est confronté à de nombreuses difficultés qui font qu’ils ne peuvent pas assurer la fréquence de prises en charge des patients.