La caravane médicale du Mouvement des cadres patriotiques (Moncap) continue de sillonner la Casamance, en ce mois d’Octobre rose dédié à la sensibilisation et à la lutte contre les cancers du sein et du col de l’utérus. En collaboration avec le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, le Moncap organise des campagnes de dépistage et tous les examens complémentaires, et une prise en charge des cas de cancer aux femmes de la région méridionale.

Le taux de mortalité du cancer du sein et du cancer du col de l’utérus est plus élevé que toutes les autres infections réunies, selon le coordonnateur des vacances médicales patriotiques et conseiller technique au ministère de la Santé chargé de la pharmacie. Selon le Dr Diagne, au Sénégal, 1 800 femmes sont atteintes de cancer chaque année.

ʺParmi ces 1 800 femmes, il y a au minimum 1 000 décès chaque année, qui sont imputables au cancer du sein. Juste pour dire qu'en parlant d'ampleur, c'est une affection qui a une très grande ampleur au niveau du Sénégal. Sans compter qu'en général, c'est insidieuxʺ, poursuit-il.

Des chiffres alarmants qui nécessitent une mobilisation communautaire pour arriver à lutter contre ces maladies, d’où l’importance de cette campagne, selon le docteur Boubacar Kandé, médecin-chef du district sanitaire de Ziguinchor. Il rappelle que la sensibilisation et les dépistages ne doivent pas seulement se limiter en ce mois d’Octobre rose.

ʺ Toute l'année doit être Octobre rose. Il ne faut pas attendre le mois d'octobre pour aller se faire dépister. Dans le district de Ziguinchor, nous avons la chance d'avoir un bon maillage en termes de structures de santé. Vous ne faites pas 5 km sans arriver dans une structure de santé. L’offre est là. Ce qui nous reste, c'est susciter la demandeʺ, a rassuré le médecin-chef du district sanitaire de Ziguinchor. Avant d'exhorter les parents, surtout les femmes, à penser à la vaccination de leurs enfants pour éviter le cancer du col de l’utérus. ʺIl faut que les populations de Ziguinchor acceptent de vacciner leurs filles contre le BPH, parce que c'est ce qui va nous aider à éradiquer le cancer du col. Aujourd'hui, on n'entend plus de coqueluche, on ne parle plus de certaines maladies évitables par la vaccinationʺ.

Toutefois, le Dr Kandé pointe les difficultés à donner les indicateurs liés aux cancers du sein et du col de l’utérus, dans la mesure où la plupart des malades ne suivent pas régulièrement leur traitement ou sont issus des pays voisins comme la Guinée-Bissau et la Gambie.

Le spécialiste informe que le district a eu à suivre au moins 200 femmes, mais la plupart ne reviennent pas après deux ou trois consultations.