En France, les maladies cardio-neuro-vasculaires représentent plus d'un décès sur cinq chaque année chez les adultes. À partir de 40 ans, le risque s'accroît.

La tension systolique ou hypertension artérielle (HTA) est la maladie chronique la plus fréquente au monde. Elle correspond à une augmentation anormale de la pression du sang sur la paroi des altères. Certains facteurs peuvent favoriser son apparition comme l'âge, l'obésité, le tabagisme, la sédentarité etc.

Bien qu'il existe des traitements pour la stabiliser, la tension systolique n'est pas suffisamment prise en charge et surveillée en France. Le pays compte 20% des hypertendus qui ne prennent pas de traitement. Sur les 12 millions de personnes traitées pour cette problématique, 50% le sont insuffisamment.

Ce manque de prise en charge peut avoir des conséquences importantes, comme l'augmentation du travail du cœur (insuffisance cardiaque), un important risque cardiovasculaire (infarctus, accident vasculaire cérébral etc.) et l'augmentation du risque des maladies neurodégénératives.

Des risques à partir de 40 ans

Une étude belge menée par Mensura a effectué plus de 450.000 examens médicaux auprès de 230.000 travailleurs de 40 ans et plus entre 2019 et 2023. Cinq facteurs ont été examinés : âge, sexe, la tension artérielle, le tabagisme et la surcharge pondérale (IMC).

Les conclusions de cette étude révèlent que les travailleurs âgés de 40 ans et plus courent un risque de subir une crise cardiaque ou un accident vasculaire cérébrale dans les dix ans. Un chiffre en augmentation de 9% par rapport à il y a cinq ans. Le risque d'hypertension artérielle augmente avec l'âge pour atteindre 40% pour les personnes âgées de 65 ans et 90% pour celles âgées de 85 ans.

Les chercheurs ont également analysé les secteurs où le risque de maladie cardiovasculaire est le plus élevé. Les travailleurs des secteurs physiques comme le bâtiment ou la logistique sont les plus exposés aux risques de crise cardiaque et d'AVC.

Pour éviter des complications, il est important de se rendre chez son médecin traitant pour des contrôles ou en cas de symptômes. L'assurance maladie rappelle également qu'en cas de tension trop élevée, un suivi très régulier est requis pour accompagner et adapter la prise de traitements.