Le ton monte entre le G7, regroupement des principales organisations syndicales de l’éducation, et Mamadou Lamine Dianté, président du Haut conseil du dialogue social (HCDS). Dans une déclaration rendue publique ce jeudi 23 octobre 2025, le G7 fustige avec vigueur ce qu’il qualifie de « dérive institutionnelle » et de « manquements graves » à la mission de médiation du HCDS.

Le collectif syndical dit condamner avec la dernière énergie les sorties médiatiques répétées de M. Dianté, jugées hostiles et provocatrices à l’égard des syndicats. Lors de son passage dans une émission télévisée, le président du HCDS aurait accusé les secrétaires généraux du G7 d’avoir « cédé à la pression » des collectifs d’enseignants en décrétant leur plan d’action.

Pour le G7, ces propos sont « irresponsables, inacceptables et diffamatoires ». Les syndicalistes dénoncent une tentative de discréditer la lutte syndicale menée pour exiger du gouvernement le respect des accords signés. Ils s’insurgent également contre « l’outrecuidance » de M. Dianté, qu’ils accusent de vouloir donner des leçons de syndicalisme à ceux qui l’ont formé et accompagné avant son entrée en politique.

Le G7 va plus loin, évoquant « un acharnement injustifié et inélégant » contre le secrétaire général national du SAEMSS, syndicat qui, selon eux, a largement contribué à la formation et à l’ascension de M. Dianté dans le mouvement syndical.

Depuis la nomination de ce dernier à la tête du HCDS, le G7 estime que les carences dans la gestion du dialogue social et les prises de position partisanes du président de l’institution sont à l’origine de la tension sociale persistante dans plusieurs secteurs clés, notamment la justice, l’éducation et la santé.

Les syndicalistes déplorent le choix porté sur une personnalité qu’ils jugent « inapte à diriger une institution aussi prestigieuse ». Ils appellent M. Dianté à un retour à la raison et au strict respect des positions des organisations syndicales.

En conséquence, le G7 déclare que le président du HCDS s’est “autodisqualifié” et ne saurait plus être un interlocuteur crédible pour les discussions relatives à l’éducation et à la formation.

Enfin, les sept syndicats appellent tous les enseignants du Sénégal à rester vigilants, unis et mobilisés pour obtenir le règlement définitif des problèmes sectoriels, tout en mettant en garde contre toute tentative de diversion ou d’intimidation dans leur lutte pour la justice sociale et le respect des engagements de l’État.