Rentrée scolaire à Fatick : les parents étouffés par le coût des fournitures
À Fatick, la rentrée des classes rime cette année encore avec inquiétude et frustrations. Face à la flambée des prix, de nombreux parents peinent à acheter les fournitures scolaires exigées par les établissements. Entre listes trop longues, budgets limités et priorités familiales, la reprise devient un véritable casse-tête.
Des prix en hausse, des parents inquiets
Comme chaque année, les élèves retrouvent le chemin de l’école sous le regard inquiet de leurs parents. Dans les librairies comme dans les boutiques de fournitures scolaires de Fatick, la même plainte revient : les prix sont devenus inaccessibles.
« Les clients viennent petit à petit, mais presque tous se plaignent de la cherté des fournitures. Nous aussi, en tant que revendeurs, nous faisons face à la hausse des prix chez les grossistes», explique un vendeur rencontré au marché central.
À la librairie du marché central, un père de famille, M. Diop, déclare : « Quand j’ai demandé le coût total de la liste de fournitures pour mes deux enfants, on m’a annoncé 45 000 F CFA. Je n’ai pas ce montant. Je suis obligé de choisir entre ce qui est indispensable et ce qui peut attendre. »
Listes longues et exigences scolaires élevées
Même les articles de base, cahiers, stylos, règles, trousses pèsent lourd dans le budget familial. Dans certains établissements privés, les listes deviennent même un obstacle à la scolarisation.
« Mes enfants étudient dans une école privée, et on nous impose l’achat de tout le matériel avant la rentrée. On dit que c’est pour que les élèves ne manquent de rien en classe, mais ce sont de grosses dépenses », témoigne un parent d’élève rencontré au quartier HLM, route de Kaolack.
Une autre mère, Aïda, partage son désarroi. Elle dit: « J’ai pu acheter les uniformes, mais je n’ai toujours pas les moyens pour les fournitures scolaires. C’est un stress permanent. »
Quand l’éducation concurrence les besoins essentiels
Pour de nombreuses familles, la rentrée rime avec sacrifices. Certains parents renoncent à des dépenses essentielles pour préserver l’avenir scolaire de leurs enfants.
« On me demande parfois de choisir entre donner à manger aux enfants ou leur acheter un cahier », confie un père rencontré à la gare routière de Fatick. L’éducation devient un luxe, dans un contexte économique déjà fragile.
Des aides insuffisantes
Quelques écoles et associations distribuent ponctuellement des kits scolaires à des familles démunies. Mais ces initiatives restent insuffisantes et limitées.
« Les aides existent, mais elles ne touchent qu’une minorité d’élèves », regrette un enseignant d’une école publique de Fatick. Et de poursuivre :« Beaucoup de parents ne savent même pas comment y accéder. Il faut des actions plus structurées.»
Commentaires (2)
Une rentrée scolaire ça se prépare comme Noël avec les Toubabs, des mois avant.
Bienvenue sur le meilleur site de rencontres sexe ->> Hot21.fun
Participer à la Discussion