UASZ : Les enseignants vacataires sur le point de décréter la cessation des activités pédagogiques
Le collectif des enseignants vacataires de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) monte au créneau pour fustiger le non-paiement de leur honoraires, relatifs aux heures de de vacation du premier semestre de l’année académique 2024–2025. Les membres de ce collectif ont tenu à exprimer leur indignation face à cette situation, face à la presse, ce jeudi.
"Ce non-paiement plonge les vacataires dans des conditions très difficiles, à la limite inacceptables", ont renseigné, d’emblée, les porte-paroles du jour.
Gertrude Ehemba, membre du collectif des enseignants vacataires de l’UASZ qui a lu la déclaration, a fait savoir que, le Recteur avait clairement annoncé avant les grandes vacances universitaires que le paiement de ces heures interviendrait au début du mois d’octobre 2025.
« Cependant, à notre grande surprise, le lundi 20 octobre dernier, le recteur de l’UASZ a annoncé ne pas être en mesure de procéder au paiement. Ce qui a suscité l’indignation de ces enseignants vacataires. Et, plus grave le Professeur Alassane Diédhiou, comme c’est de lui qu’il s’agit, m’a donné ou fixé aucune pour l’effectivité de ce paiement, évoquant une indisponibilité de la rallonge budgétaire attendue du Ministère », dit-elle.
Cette situation devenue répétitive semble ne plus être du goût de ces enseignants vacataires de l’UASZ. " Une telle situation, répétée d’année en année, traduit un manque de considération manifeste à l’égard du personnel vacataire qui contribue activement au bon fonctionnement de nos établissements d’enseignement supérieur notamment dans cette université.", a fait remarquer Gertrude Ehemba.
Coordonnateur du collectif des enseignants vacataires de l’UASZ, El Hadji Ibrahima Camara a abondé dans le même sens que sa camarade. Il a salué la volonté affichée du ministre de l’Enseignement supérieur de rétablir le calendrier universitaire.
« Toutefois, cette volonté ne saurait porter ses fruits tant que la situation des enseignants vacataires n’est pas réellement prise en compte », a indiqué El Hadji Ibrahima Camara.
" Chaque année, nous sommes dans l’obligation de brandir nos muscles pour être payés et cette situation doit cesser avec la rupture tant prônée par les nouvelles autorités.", a-t-il déclaré, avant de brandir la menace de passer à la vitesse supérieure en cas de non-paiement les jours à venir.
Les enseignants vacataires de l’UASZ n’excluent pas d’aller vers une rétention des notes et empêcher toute délibération. Le refus de proposer des sujets pour les évaluations et examens du second semestre et même d’aller vers la suspension des enseignements à travers des séries de grèves répétitives.
Le collectif des enseignants vacataires demande aux autorités universitaires et ministérielles de prendre leurs responsabilités et procéder au paiement de leurs honoraires dans les plus brefs délais, ceci dans l’optique de rétablir un climat de confiance et de permettre la continuité du service public de l’enseignement supérieur dans la sérénité et le respect des engagements pris.
Commentaires (3)
C'est le même sort pour les vacataires de l'ucad en particulier de la fac des lettres qui ont fini terminé leurs cours semestriels au moment où les examens du 2e semestre ont commencé.
C'est triste pour l'ucad qui se targue d'être là 1ere université du pays.
L'Etat doit agir immédiatement pour soulager ces pères de famille qui souffrent. C'est une honte
La situation des vacataires dans les universités publiques du Sénégal ont une honte pour le pays. Comment peut on rester près d'un an sans être payé pour des salaires de misère alors que selon une lettre ouverte récemment au PM Sonko ils assurent 70 pour cent des activités pédagogiques.
M. le MESRI il soulager ces soldats du savoir en leur payant leur salaire. C'est triste pour notre pays et nos universités
Nous voulons une année universitaire calme et stable. Pas de grève des enseignants. Il faut payer vite nos profs.
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