Affaire Babacar Fall et Maïmouna Ndour Faye : “La liberté de la presse doit être respectée” (Nina Penda Faye - CORED)
La chargée de communication du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED), Nina Penda Faye, s’est exprimée sur l’interpellation des journalistes Babacar Fall (RFM) et Maïmouna Ndour Faye (7TV).
Jointe au téléphone par Seneweb, elle a déclaré : “La première chose à dénoncer, c’est le fait que des confrères soient cueillis par les forces de défense et de sécurité. Nous sommes en démocratie et dans une démocratie, le respect de la liberté d’expression et de la liberté de la presse doit être de rigueur.”
Pour elle, les autorités doivent se souvenir que le Sénégal n’est pas un régime totalitaire. “Nous ne sommes pas dans une monarchie. Les règles de la démocratie doivent être respectées. Cela implique de garantir la liberté de la presse et d’expression”,dit-elle.
Cependant, la représentante du CORED appelle également les journalistes à faire preuve de responsabilité et à respecter les principes d’éthique et de déontologie. “Le Code de la presse sénégalaise nous rappelle nos devoirs et nos droits. Il faut veiller à ne pas tomber dans l’illégalité. L’article 5 du Code de la presse est très clair : le journaliste doit respecter le secret de défense, le secret de l’enquête et le secret de l’instruction”, explique Nina Penda Faye.
À la question de savoir si un journaliste a le droit de donner la parole à un fugitif, Nina Penda Faye reste catégorique : “Les textes interdisent de violer ces secrets. Les confrères doivent s’y conformer. Soit on est journaliste soit on ne l’est pas. Et si l’on choisit d’être journaliste, on respecte les règles qui régissent notre métier. Si l’on décide de porter une casquette politique, c’est autre chose.”
Tout en appelant à la responsabilité professionnelle des journalistes, elle invite l’État à adopter une posture plus respectueuse des droits des professionnels de l’information. “Il y a d’autres manières, plus civilisées, de convoquer un journaliste. Envoyer des forces de sécurité dans des médias pour les arrêter n’est pas acceptable”.
Pour le CORED, l’enjeu est double : préserver la liberté de la presse tout en renforçant la responsabilité et la crédibilité du journalisme sénégalais.
Commentaires (10)
Faut-il libérer des irresponsables ?
La presse ne s'est jamais endormie mon cher mais elle s'est révélée incapable de contenir la déferlante du Jub Jubbal Jubbanti.
C'est si simple que ca. Le peuple est avec ce regime. Le peuple reclame que la presse soit nettoyee au Senegal. On a ue presse de mercenaires entretenu par des opposants voleurs milliardaires.
- depuis quand on arrête la femme et les enfants d'un homme recherché par la justice ?
- pourquoi cette justice arrête la famille de Madiambale Diagne alors qu'elle ne l'avait pas pour la famille de Ousmane Sonko quand il a fuit à Ziguinchor?
- pourquoi cette justice arrête Maïmouna Ndour Faye et Babacar Faye alors qu'elle ne l'avait pas pour Pierre Edouard Faye quand il était parti interviewé Sonko à Ziguinchor?
C'est triste et dommage. La dictature rempante est en marche au Sénégal et Diomaye a intérêt à surveiller ses arrières.
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