Diatou Cissé défend le droit de parole de Madiambal : « De quoi l’État a-t-il peur ? »
La journaliste Diatou Cissé s’est insurgée contre les arrestations de ses confrères Maimouna Ndour Faye et Babacar Fall, interpellés après la diffusion d’un entretien avec le journaliste Madiambal Diagne. Elle dit ne pas comprendre un tel traitement dans un pays « qui s’est battu pour la liberté de la presse ».
« Le Sénégal a atteint un niveau de liberté de presse grâce à des conquêtes démocratiques. Les gens se sont battus pour cela et tout acte qui compromet cette liberté nous contrarie, nous journalistes », déclare-t-elle.
« Madiambal a encore droit à la parole »
Pour Diatou Cissé, la diffusion d’un entretien ou d’une information ne saurait constituer une faute professionnelle. « La plus grande satisfaction d’un journaliste, c’est d’avoir un scoop. L’information, c’est l’exclusivité. On ne peut reprocher à un journaliste de sauter sur une exclusivité », affirme-t-elle.
Elle rappelle que le droit du public à l’information est garanti par la Constitution. Abordant le cas de Madiambal Diagne, elle défend le principe de la présomption d’innocence. « Madiambal a des choses à dire. Il est présumé innocent et a encore droit à la parole, même s’il a maille à partir avec la justice. La question est : de quoi l’État a-t-il peur ? Ce n’est pas la presse qui juge, mais les magistrats, suffisamment outillés pour fonder leur décision sur leur intime conviction ».
La journaliste regrette la manière dont ses confrères ont été interpellés. « On n’entre pas chez les gens comme ça. Seul un juge peut donner mandat à ce type d’arrestation, ni les forces de l’ordre, ni un ministre, ni aucune autre autorité ».
Elle a également dénoncé la coupure des signaux de TFM et 7TV, qu’elle juge contraire à la légalité. « Cela relève du ressort du CNRA. Or, cette entité dirigée par un journaliste, tout comme le CORED, a choisi l’omerta », conclut-elle.
Commentaires (35)
Les journalistes ne sont pas au dessus de la loi
Malheureusement les moutons vont venir en masse pour vous insulter mais il faut les comprendre ils sont bêtes.
Wasalame!
Malheureusement les moutons vont venir en masse pour vous insulter mais il faut les comprendre ils sont bêtes.
Wasalame!
Comme d’habitude venez insulter cette grande dame. Allez y ne vous gêner pas on vous comprend vous êtes bêtes.
Vos propos relèvent du corporatisme dans ce qu'il a de pire. C'est comme l'autre gus du mercredi soir qui affirme sans sourciller que Madiambal a subi en 72 heures plus que Sonko en 4 ans. Lui, je pense qu'il n'a peur de rien même pas du ridicule. Sa crédibilité, il n'en a cure, l'essentiel pour lui est de déverser sa haine.
Ainsi , vous venez défendre un individu, interdit de sortie du territoire national, qui brave cet interdit et refuse de répondre à la convocation du juge. Aller l'interroger alors qu'il fait l'objet d'un mandat d'arrêt n'est rien d'autre que de la subversion.
Est-ce qu'il vous arrive d'interroger l'éthique avant d'invoquer la démocratie et la liberté ? Shame on you
Babacar Fall a défié la justice sénégalaise et a été arrêté. Et quiconque le fera sera arrêté et va s'expliquer devant la justice. Arretez donc de nous pomper l'air.
Vous en voulez à mort au régime actuel depuis que le Pdt Diomaye et son PM Sonko ont refusé de vous accorder des faveurs, des privilèges de fermer les yeux sur vos impôts et d'avoir supprimé les conventions "tapalées". Une entreprise de presse est une entreprise comme toutes les autres qui peuvent être commerciale, bancaires, assurance, telecom, bâtiment etc et qui paient tous leurs impôts, alors pourquoi devra-t-on exonérer les entreprises de presse du paiement de leurs impôts.
Passez à la caisse, payez vos impôts et sachez que l'aide à la presse n'est pas une obligation non plus. Les caisses de l'état sont vides donc l'état n'est pas obligé de vous accorder une aide. C'est l'ère du JJJ et de la reddition des comptes, alors les privilèges, les mallettes et autres faveurs sont à présent terminés et il va falloir vous y faire comme le font toutes les autres entreprises au Sénégal.
Parler de "scoop" et d'"exclusivité" comme d'une justification suprême est une dangereuse dérive. La plus grande satisfaction d'un journaliste responsable devrait être l'exactitude des faits et leur conformité à la loi, et non le sensationnalisme à tout prix.
Quant aux arrestations et aux coupures de signal, lorsque les médias franchissent la ligne rouge et deviennent des instruments de déstabilisation, l'État a non seulement le droit, mais le devoir d'intervenir. Le CNRA et les autres institutions agissent dans le cadre défini par la loi, et non sous le dictat d'une omerta.
L'État du Sénégal, fort de ses institutions et de sa magistrature souveraine, n'a pas de leçon à recevoir sur la démocratie. Il en est le garant. La réponse n'est pas dans la provocation médiatique, mais dans le strict respect des procédures légales établies pour la protection de tous.
Senegal sunu reew
À l'époque, elle avait fait le voyage jusqu'en Tanzanie
Le journalisme, ce repère de maîtres chanteurs et d’adeptes du remboursement de transport, est décidément l’une des pires plaies de ce pays.
Dém diamou yalla mo gueune cfa bi dou dollar dou euro, khéf khippi mouné masses.
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