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Le tumulte du tera-meeting du Pastef : Le reporter Elimane Ndao raconte son immersion forcée

Auteur: Sokhna Faty Isseu SAMB

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Le tumulte du tera-meeting du Pastef : Le reporter Elimane Ndao raconte son immersion forcée

‎ Ce samedi, l’esplanade du stade Léopold Sédar Senghor s’est transformée en marée humaine, à l’occasion du tera-meeting du Pastef. Parmi les milliers de participants, un journaliste tentait de faire son travail dans des conditions extrêmes. Elimane Ndao, correspondant de France 24, livre un récit saisissant de son parcours au cœur de la foule.

‎«Je suis arrivé un peu avant 16 h sur l’esplanade », raconte-t-il. Un lieu qu’il connaît bien. « Ma famille habite juste en face. C’est là que je me suis cassé le bras gauche quand j’étais plus jeune, après une chute de vélo ». Mais ce jour-là, c’est une autre erreur qu’il regrette amèrement : « J’aurais dû me présenter sur les lieux beaucoup plus tôt», reconnaît le journaliste.

‎Chargé de cinq sacs, caméra, ordinateur, drone, trépied, effets personnels, le journaliste tente de rejoindre la tribune presse. Très vite, il se retrouve confronté à une foule compacte et infranchissable. « C’était mission impossible », confie-t-il. Pour avancer, il s’adresse aux participants, usant de la courtoisie locale : « Sama xarit mayma ma jall » (Mon ami, laisse-moi passer), « Sokhna ci excuse-moi, cède-moi le passage. » Des appels qui trouvent écho chez des jeunes bienveillants. « Malgré l’agglutination, la promiscuité et la chaleur, beaucoup ont pris sur eux pour m’aider ».

‎Après une demi-heure de progression lente, de bousculades involontaires et d’excuses répétées, Elimane se retrouve non pas à la tribune presse, mais devant l’estrade principale. « Les gens à qui j’ai demandé le chemin m’ont tout bonnement et de bonne foi perdu », explique-t-il.

‎Face à cinq agents de sécurité, il tente de faire valoir son statut de journaliste. Badge, carte de presse, matériel : rien n’y fait. « Monsieur, jamais on ne va te laisser passer », lui rétorquent les agents. S’ensuivent des bousculades, des poussées, une lutte physique pour ne pas être emporté par la foule. « Le peu de force qu’il me restait m’a aidé à tenir », confie-t-il.

‎Profitant d’un moment d’inattention, il parvient à se glisser sur le côté, grimpe sur un baffle et accède à l’estrade. « J’ai réussi à me sortir de la foule sans rien perdre. Mes cinq sacs étaient toujours avec moi ».

‎Sur l’estrade, il découvre une autre réalité : celle des personnes évacuées après avoir perdu connaissance. « Une scène de détresse, mais aussi d’humanité », décrit-il. Des membres de la Croix-Rouge et des militants leur portent assistance.

‎Un député du parti au pouvoir le reconnaît et lance, en plaisantant : « Ki bokkul Pastef ! » (Celui-là ne fait pas partie du Pastef !). Elimane répond avec le sourire : « Non, je ne fais pas partie du Pastef. Je ne suis qu’un simple journaliste. »

‎Finalement, il contourne la tribune officielle, escalade le mur de l’esplanade et rejoint la maison familiale. C’est depuis la terrasse qu’il déploie son drone et cadre Ousmane Sonko, leader du Pastef, au téléobjectif. « Ma tribune presse à moi ne pouvait être que la terrasse de la maison familiale. Si seulement je l’avais su», conclut-il.

Auteur: Sokhna Faty Isseu SAMB
Publié le: Lundi 10 Novembre 2025

Commentaires (6)

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    Luna il y a 7 heures

    Tu as vécu des moments très compliqués Elimane , mais c’est ça quand le Pastef organise personne ne veut rater l’événement. La prochaine fois il faudrait y aller un peu plus tôt. Amicalement Elimane 👍

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    DEUGUE il y a 7 heures

    La popularité de Sonko me dépasse.

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    Pffff il y a 6 heures

    Ce journaliste du projet nous raconte sa life. On n' en a rien n'à f...

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    Mandou il y a 6 heures

    Nanal pétrole wala essence nga nopalou

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    Nitté il y a 5 heures

    Faut être ponctuel et arrêtez vos sénégalaiseries de retardataire permanent.

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    TEUSS il y a 5 heures

    c sa communication qui fait parfois défaut. il a un ton trop belliqueux pour un homme d'Etat.

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    Grand Professionnel il y a 5 heures

    Et pourtant il a fait un reportage correct et très professionnel sur France 24 . Je ne comprends pas la sortie de Waly Bodian, toujours bavard e tout. En outre, Il admet son erreur Cad d'être pas venu un peu plutôt.

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