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Mamadou Ibra Kane parle de ses ex-employés : "Nous avons perdu 40 emplois, mais ce n’est pas de gaieté de cœur"

Auteur: Yandé Diop

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Invité du "Jury du dimanche" sur iRadio, Mamadou Ibra Kane, le président du Conseil des éditeurs et diffuseurs de presse du Sénégal (CDEPS), est revenu sur la situation difficile de ses anciens médias et les conséquences humaines de la crise que traverse la presse sénégalaise. L’ancien directeur de publication de "Stade" et "Sunu Lamb" a précisé « qu’il ne s’agissait pas d’une fermeture définitive, mais d’une suspension de parution depuis le 3 août 2024 ». 
D’ailleurs, Mamadou Ibra Kane indexe « un modèle économique devenu intenable, marqué par une chute drastique des recettes publicitaires et une incapacité à couvrir les coûts de production uniquement par la vente à l’exemplaire ».
Une quarantaine d’emplois perdus
Au total, près de 40 personnes ont perdu leur emploi : une vingtaine de journalistes et autant de personnels d’appoint. « C’est un choix difficile, mais assumé. Ce n’est pas de gaieté de cœur, mais nous ne pouvions plus demander à des pères et mères de famille de venir travailler sans être payés à la fin du mois », dit-il. 
Interrogé sur le devenir de ces ex-employés, Mamadou Ibra Kane a reconnu ne pas avoir suivi chaque parcours, mais espère qu’avec leurs compétences, la plupart ont pu être recrutés dans d'autres médias, intégrés des ONG ou même partis poursuivre leurs études à l'étranger.
Sur le même volet, il exprime sa solidarité avec Sud Communication, pionnière de la presse privée au Sénégal, aujourd’hui confrontée à des arriérés de salaires dénoncés par la section syndicale de la rédaction. Non sans mettre en garde : « Ce n’est pas aux travailleurs de décider du management d’une entreprise. Celui qui n’est pas content peut créer son propre média. » 
Reproché de défendre le patronat plutôt que les journalistes, Mamoudou Ibra Kane répond : « Moi aussi, je suis journaliste, je suis un travailleur. Je défends les droits garantis par la convention collective, mais je refuse de travestir la réalité économique. »
 
Auteur: Yandé Diop

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