En lieu et place d’un face-à-face entre Kalifatoulaye Coulibaly et Aïda Ndiongue, l’audience de la grande correctionnelle a été le théâtre hier d’une brouille entre le juge et l’ancienne sénatrice libérale. A l’origine de cet incident, une information déclarée fausse par les avocats d’Aïda Ndiongue et qui est tombée dans l’oreille du magistrat.Il s’agit de l’information selon laquelle l’ancienne sénatrice aurait refusé de venir comparaître. « Si la prévenue n’avait pas comparu, le Tribunal n’allait pas retenir l’affaire », a déclaré d’emblée le président Alla Kane, tout en demandant à la dame de se rapprocher de la barre.Loin de s’en arrêter là, il poursuit : « Vous êtes en détention, vous êtes entre les mains de la justice ; vous n’avez pas le pouvoir de refuser de comparaître ». Et Aïda Ndiongue de rétorquer : « Jamais au plus grand jamais, je n’ai dit que je refusais de comparaître. En fait, je suis malade, j’ai une hypertension. Hier, ma tension est montée jusqu’à 17/10 ». Le juge de lui répondre alors : « D’accord. On nous a rapportés que vous refusiez de déférer à la convocation. Ce sont les gardes pénitentiaires qui nous l’ont dit. Il y a un comportement que le Tribunal n’accepte pas ».Réponse sereine et posée de la dame : « Monsieur le Président, je suis institutrice. Je suis très respectueuse des institutions du pays ». Le juge clôt alors le débat sur la comparution et demande aux avocats la date qui leur convient pour la tenue du procès.(Texte: L’As)