Tribunal de Mbour : Un boucher condamné à six de prison pour le vol de 14 moutons et abattage clandestin
Deux frères bouchers ont comparu devant le tribunal de grande instance de Mbour pour recel de bétail volé et abattage clandestin, à la suite de la disparition de 14 moutons et d’une chèvre appartenant à Amsatou Kandji.
Le jour des faits, vers 13 h, après avoir abreuvé son troupeau, le propriétaire a laissé ses bêtes divaguer comme à l’accoutumée. Mais à 19 h, il a constaté que 14 moutons et une chèvre n’ont pas regagné l’enclos. Inquiet, il s'est rendu le lendemain à la police où il découvre quatre de ses moutons déjà abattus, gisant au sol.
Auparavant, un signalement d’abattage clandestin avait poussé les policiers à intervenir. C. Diouf, tenancier d’une dibiterie a été interpelé. À la barre, ce dernier a affirmé avoir acheté les quatre moutons auprès d’un certain B. Sène, pour la somme de 265 000 F CFA, sans pièce d’identité, se contentant d’un simple numéro de téléphone. Ne pouvant pas accéder à l’abattoir qui était fermé, il dit avoir procédé à l’abattage derrière la boucherie de son grand frère.
Le président du tribunal lui a alors réclamé une preuve de son achat. Son frère boucher, B. Diouf, raconte : "il m’avait informé avoir acheté des moutons et qu’il comptait les abattre. Je lui avais dit d’attendre le lendemain, car il se faisait tard. Lorsqu’il m’a expliqué qu’il l’avait fait derrière ma boucherie, je me suis précipité sur les lieux et y ai trouvé les policiers."
Le procureur n'a pas cru à sa bonne foi. Selon lui, le prix trop bas, l’empressement à abattre les bêtes en pleine nuit et les conditions illicites de l’opération montrent que le prévenu connaissait la provenance douteuse des animaux.
"Les abattoirs existent pour des raisons d’hygiène et de sécurité", rappelle-t-il, estimant que les frères ont agi de concert.
A. Kandji, la victime, a réclamé 1 500 000 F CFA de dommages et intérêts. La défense, assurée par Maitre Mouhamed Fadel Fall, a plaidé le caractère informel de l’activité et l’absence de preuve d’une entente entre les deux frères.
B. Diouf a été finalement relaxé, aucune implication directe n’étant établie. C. Diouf est lui condamné à six mois ferme, plus 700 000 F CFA de dommages et intérêts à payer au plaignant et à une amende de 25 000 F CFA.
Commentaires (3)
et pour pillage des comptes publics c'est sursis ou liberté provisoire ou bracelé. Quel pays !!!!!
Condamne a 6 quoi? Revoyez votre titre!
Hummmmm!
Vol de bétail = crime = 10 a 15 ans minimum.
6 mois que le cretin de juge nous explique quel article du code penal il a utilisé?
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