Le 9e Symposium des chefs d’État-major de marine et commandants de garde-côtes du golfe de Guinée s’est ouvert ce mardi à Dakar, réunissant plus de 27 pays pour trois jours de travaux consacrés à la sécurité maritime. En lançant l’événement, le ministre des Forces armées du Sénégal, le général Birame Diop, a appelé à un renforcement de la coopération entre les pays du golfe de Guinée et les nations de l’espace atlantique, face à des menaces désormais « transnationales ».

En effet, selon la RTS, le ministre a insisté sur la transformation des risques dans le Golfe de Guinée qui ne fait plus face uniquement à la piraterie. S’y ajoutent les trafics illicites, la pêche INN, les migrations irrégulières, la pollution marine et les effets du changement climatique. 

« Aucun État ne peut naviguer seul », a martelé le général Birame Diop, rappelant que les organisations criminelles et les réseaux de pêche illégale se déploient aujourd’hui à l’échelle de tout le bassin atlantique. Le trafic international de cocaïne, décrit comme une « industrie criminelle » reliant les Amériques, l’Europe et l’Afrique, illustre cette globalisation. Limiter la réflexion au seul golfe de Guinée reviendrait, selon lui, à « occulter les racines et catalyseurs » de ces menaces.

Organisé du 17 au 19 novembre par la marine nationale du Sénégal, le symposium rassemble des délégations venues de trois continents autour du thème « Coopération entre le golfe de Guinée et les nations de l’espace atlantique : développement de synergies pour la sécurité et la prospérité ». 

Le ministre sénégalais des Forces armées a rappelé que cette rencontre s’inscrit dans la continuité de la Déclaration de Yaoundé de 2013, matrice de l’Architecture de sécurité maritime ouest-africaine, aujourd’hui entrée « dans une nouvelle phase de maturation » nécessitant une évaluation commune des avancées et une adaptation aux défis émergents.