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Budget 2026 : Hausse de 23,4% des recettes, défi du déficit et pression fiscale record

Auteur: Awa DIOP

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Budget 2026 : Hausse de 23,4% des recettes, défi du déficit et pression fiscale record

Le projet de Loi de Finances (PLF) pour 2026 au Sénégal affiche une ambition budgétaire marquée par une forte augmentation des recettes et des efforts de consolidation. L'ensemble des chiffres clés révèle une dynamique de croissance des masses budgétaires, tout en soulignant l'ampleur des défis, notamment le poids de la dette et l'objectif de réduction du déficit.

L'explosion des recettes et l'amélioration de la pression fiscale

Le budget total pour 2026 est arrêté avec des montants significativement plus élevés que l'année précédente. Les recettes sont projetées à 6 188,8 milliards de FCFA, contre 5 014,3 milliards de FCFA en 2025, soit une hausse spectaculaire de 1 174,5 milliards de FCFA en valeur absolue et de 23,4% en valeur relative.

Cette progression est essentiellement portée par les recettes fiscales, arrêtées à 5 384,8 milliards de FCFA, en hausse de 1 025,2 milliards de FCFA par rapport à la LFI 2025. Cette performance est attribuée pour 703,6 milliards de FCFA aux recettes issues du Programme de Résilience Économique et Sociale (PRES).

En conséquence, le taux de pression fiscale devrait atteindre 23,2% en 2026, contre 19,3% en 2025, un bond significatif qui traduit la volonté de l'État d'augmenter sa capacité de financement interne.

Des dépenses maîtrisées et des objectifs macroéconomiques

Les dépenses du projet de loi de finances s'élèvent à 7 433,9 milliards de FCFA, soit une progression de 12,4% par rapport aux 6 614,8 milliards de FCFA de 2025.

Les hypothèses macroéconomiques sous-tendent une politique de consolidation budgétaire :

 Déficit Budgétaire : Il est ciblé à 5,37% du PIB en 2026, avec l'objectif de convergence vers 3% du PIB en 2027, en respect des critères de l'UEMOA.

 Croissance économique : Un taux de croissance du PIB de 5% est anticipé, principalement soutenu par le secteur primaire (+6,1%) et le tertiaire (+5,4%).

L'État mise sur une rationalisation des dépenses de fonctionnement, qui se traduit par une baisse des dépenses d'acquisitions de biens et services et de transferts courants de 280,5 milliards de FCFA, pour s'établir à 1 650 milliards de FCFA. À l'inverse, les dépenses en capital sur ressources internes connaissent une forte augmentation de 568,9 milliards de FCFA, atteignant 1 448,9 milliards de FCFA, principalement grâce aux recettes attendues du PRES.

Le poids accru de la dette

Malgré l'augmentation des recettes, le coût de la dette pèse sur le budget. Les intérêts et commissions sur la dette publique augmentent de 258,5 milliards de FCFA, pour s'établir à 1 190,6 milliards de FCFA.

Le déficit budgétaire global s'établit à 1 245,1 milliards de FCFA (contre 1 600,5 milliards de FCFA en 2025). Le solde budgétaire de base s'améliore significativement, passant de -678,5 milliards de FCFA à -81,6 milliards de FCFA, témoignant de l'effort pour couvrir la quasi-intégralité des dépenses par les recettes internes.

Le besoin de financement pour 2026 est colossal, atteignant 6 075,2 milliards de FCFA. Il est composé pour l'essentiel par l'amortissement de la dette (remboursement du principal), qui s'élève à 4 307,4 milliards de FCFA, soit 70,9% de ce besoin total. C'est donc principalement le refinancement des dettes antérieures qui justifie ce recours élevé à l'endettement.

Auteur: Awa DIOP
Publié le: Jeudi 16 Octobre 2025

Commentaires (14)

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    C il y a 4 heures

    Conseil d malotrus

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    jules il y a 4 heures

    Résultat: Toutes les entreprises quittent le Sénégal pour d'autres pays. Et maintenant le CENTIF demande aux sociétés de transport de fonds de faire des dénonciations pour tout montant suspect. Ou ira ce pays?

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    Sambidou il y a 3 heures

    Des gens qui n’aiment pas leur pays. Ils suffisait qu’une entreprise étrangère donne quelques milliards aux gens de l’apr qu’ils mettaient dans leur poche pour signer une exonération fiscale, de vrai voleurs, mais c pratiques sont révolu. Désormais toute entreprise payera jub jubbal jubanti

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    Patriote Citoyen Républicain il y a 4 heures

    J'ai faim. Il a faim. Nous avons faim.

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    Le Projet il y a 4 heures

    Techniquement on est en situation d'ajustement strucurel depuis plusieurs mois. On ne peut pas gérer un pays avec de la vertu et des principes enfantins de Jub jubanti qui sont des slogans de politicien. On ne joue pas avec une nation et ses actifs bâtis depuis plus de 60 ans par plusieurs générations d'hommes et de femmes dont la plupart ne sont plus de ce monde. Le poids de la responsabilité de Ousmane Sonko et Macky Sall est énorme dans ce que ce pays vit depuis une dizaine d'années. Ces deux personnalités politiques ont menés le Sénégal vers le bas de manière simultanée avec un Macky Sall soumis à l'ambition de l'avoir par le bien public et Ousmane Sonko de l'être par le système politique. Je considère que Macky Sall et Ousmane Sonko sont les pires choses qui soient arrivés à ce pays depuis 1960. Les sénégalais doivent se débarrasser définitivement de cette classe politique et se trouver son Patrice Talon au plus vite.

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    Yves il y a 3 heures

    "On ne joue pas avec une nation et ses actifs bâtis depuis plus de 60 ans par plusieurs générations d'hommes et de femmes..." Des soi-disant actifs qui nous ont placé parmi les 25 pays les plus pauvres du monde. Fous le camp au Bénin si tu envies Talon...

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    Laye il y a 3 heures

    En tout cas, on sent un effort croissant de maitrise des finances publiques et une hausse des recettes pour un redressement de la situation économique. Bravo!!!!. Avec un peu plus d'effort, on y arrivera dans 2 ou 3 ans inchallah

    Bonne continuation....

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    Thais il y a 2 heures

    C vrai

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    PATRIOTE il y a 3 heures

    Rien n'est encore sur ni établi, ce ne sont que des prévision. Ce que le gouvernement actuel doit faire, c'est de se focaliser sur des investissements qui pourront nous aider à réduire les factures des achats de produits dont nous sommes capable pour le moment de les produire nous même. Exemple: si l’État investi 1070 milliards sur les infrastructures agricoles dans de grands hectares de terre, en impliquant la jeunesse pour la main d’œuvre, les paysans pour leur expérience. Avec un sursaut nationale, je vous assure que le pays va connaitre inch’Allah un début prometteur de transformation et d’émergence.

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    Sangoloum de Sangomar il y a 3 heures

    Les chiens aboient, la caravane passe. Le pays est bien sur une bonne trajectoire, n' en déplaise aux pro kulunas,

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    Pression fiscale il y a 3 heures

    Presse fiscale forte pour un Etat c’est comme la pression artérielle forte (hypertension) chez un être humain.

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    Li il y a 3 heures

    Mais attendez, c’est quoi ces délires. Le Sénégal qui est le meilleur élève de l’uemoa n’a jamais réussi à atteindre 20% de taux pression fiscale et veulent arriver à 24%. Ensuite, ils comptent ramener le déficit à 5%. Nous on attend ka situation d’exécution du budget 2025 pour voir

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    L'enseignant en vacances il y a 3 heures

    Trop ambitieux pour ne pas dire prétentieux. A moins que les sénégalais soient saignés a blanc

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    Mpkj il y a 2 heures

    Les vacances sont finis monsieur l enseignant en vacances...

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    Caisse noire yabon il y a 2 heures

    FMI au "checour"....mon gourou est un médiocre clown...et ses moutons un sacré troupeau....

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    Gosch il y a 2 heures

    Fmi au s'cours ! Le roitelet nous a laissé 1 monceau de dettes inégalées depuis 60 avant de se mettre à l'abri dans son mini-palais de Marrakech, pendant que ses moutons bêlent pour qu'il revienne mettre son coude sur les dossiers des prédateurs de la république

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    Cheryl il y a 1 heure

    Qui comme moi n'a rien compris à ces trucs de budget et ça semble être bien pour le pays 😭😭 sinon (je suis informaticien donc je comprends quedal 😂😂😂)

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    Tapha Diop il y a 23 minutes

    Au lieu de réjouir des efforts fournis, plus de justice fiscale, le redressement structurel, la maîtrise du budget, des dépenses, certains « Sénégalais » souhaitent et veulent l’échec. Ça montre à quel point le Sénégal est déchiré, il va falloir que les gens se remettent en question, et pensent d’abord au pays au lieu de leurs intérêts et convictions personnels.
    On peut ne aimer ce gouvernement, mais un peu d’objectivité, d’honnêteté intellectuelle montre que du travail est fourni, et à moyen long terme les résultats vont commencer à s’apercevoir.
    Vive le Sénégal !

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