Le Fonds monétaire international (Fmi) qui a bouclé sa troisième revue sur l’instrument de soutien à la politique de l’Etat (Ispe), a formulé des propositions allant dans le sens de l’accroissement des recettes fiscales du Sénégal pour financer son développement. La mission du Fmi dirigée par Ali Mansoor, qui a séjourné au Sénégal du 17 au 30 août, a certes décerné un satisfecit au Sénégal, mais estime que les Sénégalais ne paient pas assez d’impôts.

Et, pour atteindre ses objectifs de développement, les Sénégalais doivent être mis à contribution, selon le Fonds monétaire international. «La mise en œuvre du Pse se poursuit d’une façon satisfaisante avec un impact de plus en plus maqué sur l’économie sénégalaise», note d'emblée la mission, non sans formuler quelques recommandations en vue de maintenir la croissance du pays à un taux élevé. «Nous pensons que la croissance cette année va être maintenue à des taux élevés, ainsi que pour l’année prochaine.

Cela devrait dépasser les 6% et peut-être tourner autour de 6,5% », prédit-il, hier, face à la presse. Ainsi, «Pour pouvoir maintenir ce niveau de croissance, il faudra miser sur l’efficacité de la dépense, sa transparence, assurer un bon niveau de recettes fiscales et s’assurer que tout le monde au Sénégal paie sa part des impôts à des taux raisonnables pour financer le développement du pays», poursuit Ali Mansoor, dans les colonnes du PoPulaire.

Une injonction claire, faite au gouvernement du Sénégal, étant donné que, selon le Fmi toujours, «Tout le monde doit payer pour financer le développement du pays. Il y a des efforts à faire pour améliorer l’efficacité du système fiscal et des dépenses», ajoute-t-il. Dans la même veine, il faut, pour atteindre le cap de 2035 fixé par les autorités, «trouver des recettes pour financer ces projets (du Pse : ndlr). Ces ressources peuvent être internes (recettes fiscales) ou externes notamment les investissements directs étrangers», relève pour sa part, Boileau Loko, représentant-résident du Fmi à Dakar.