Après s'être brouillé avec Dubaï, suite à la décision de placer sous administration provisoire la filiale de la firme DP World au Sénégal, Dakar devra encore patienter avant d'empocher le gros chèque d'un montant de 24 milliards de f CFA. Les administrateurs de la firme portuaire, DPW ont décidé de mettre la pédale douce pour consultation interne à maxima afin de finaliser le processus de décaissements ou de différer la remise du chèque au Trésor public sénégalais. Que s'est il passé?

Après plusieurs rounds de discussions entre les autorités de Dubaï et sénégalaises, un agreement de principe avait été trouvé, pour renflouer les caisses de l'Etat du Sénégal en guise de compense. D'un montant de 24 milliards f CFA, tel qu’annoncé par les autorités de Dakar, le gros chèque de Dubaï se fait toujours désirer. Selon des sources bien informées, contactées par Les Afriques, le Conseil d'administration de la firme portuaire a décidé de mettre la pédale douce pour consultation interne à maxima, afin de finaliser le processus de décaissements ou de différer la remise du chèque au trésor public sénégalais. Le chef de l'Etat, Macky Sall a bien reçu l'aval du patron de la firme, DPWorld, le Sultan, Ahmad Bin Suleyman, de libérer la grosse artillerie financière, en vue de renflouer les caisses de l'Etat, mais ce dernier devra se concerter avec les grands dignitaires membres du Conseil d'administration, a appris de source sûre Les Afriques. 

Un autre point de friction, qui grippe la machine entre Dubaï et Dakar, est sans doute l'appellation de la formule autour de l'opération de décaissement perçue par les autorités sénégalaises comme un ticket d'entrée. Alors que Dubaï estime que le ticket d'entrée dans les eaux sénégalaises a été déjà payé. « DPWorld veut sécuriser ses investissements partout où elle opère et pour le cas du Sénégal nous comptons mettre des garde - fous les mois à venir dans ce genre d'opérations », confirme notre source. On annonce la visite de représentants de DPWorld à Dakar, dans les prochains jours, pour rassurer l'Etat qu'il s'agit bien d'une compense sur les redevances des gains de taxe et non d'un ticket d'entrée. La précision est de taille estime-t-on à Dubaï.