Suivi de la campagne agricole 2025-2026 à Kaffrine : Des producteurs satisfaits, mais de nouveaux appuis sollicités
Mignane Diouf, chef du Service départemental de l’agriculture de Kaffrine a conduit une mission de suivi de la campagne agricole 2025-2026. L’objectif, explique-t-il, est « d’évaluer l’évolution phénologique des cultures et de vérifier la mise en place ainsi que la distribution des intrants octroyés aux producteurs ».
La tournée a débuté dans les communes de Gniby et de Boulel. Elle a permis de rencontrer de grands producteurs, parmi lesquels l’opératrice et ancienne députée Amy Ndiaye Gniby. Celle-ci collabore avec l’ISRA dans le cadre de la reconstitution du capital semencier. Sur ses parcelles, différentes variétés ont été expérimentées, comme « Rafetkar, Chalak 2, Comcom ainsi que le sésame et la pastèque », a-t-elle indiqué.
La délégation a également visité les parcelles de l’association ADAK et de la coopérative Coprosen de Kahi, qui travaillent elles aussi en partenariat avec l’ISRA et d’autres structures dans la multiplication de semences modernes. « Nous avons trouvé des parcelles bien entretenues, respectant la législation semencière, notamment en matière d’isolement, d’épuration et de contrôle. Nous en sommes sortis satisfaits et attendons maintenant les récoltes », s’est félicité M. Diouf.
Une pluviométrie favorable et un programme de maïs hybride
Concernant la pluviométrie, les données de l’ANACIM annoncent des pluies jusqu’à la deuxième décade du mois d’octobre. « Cela permettra aux producteurs ayant semé tardivement en août de boucler leur cycle. Quant à ceux qui ont semé en juin ou en juillet, comme dans la parcelle d'Hamidi Alibi, l’arachide variété 55-435 est déjà arrivée à maturité, prête pour la récolte », a précisé le chef du service agricole.
Il a également rappelé l’importance du programme national de maïs hybride, communément appelé "Maestro 123". Dans le département de Kaffrine, plus de 2 500 ha ont été emblavés. « Pour soutenir cette culture, 36 t de semences, 290 t d’urée et 310 t de triple 15 ont été distribuées. Chaque producteur a reçu un package composé de 20 sacs de Maestro, six sacs de triple 15 et quatre sacs d’urée », a-t-il détaillé, soulignant que le maïs est aujourd’hui « bien implanté dans tout le département » et que « les producteurs se disent satisfaits ».
Des doléances exprimées
Malgré ces avancées, les producteurs ont formulé plusieurs doléances. Aly Diaw, président de la coopérative Coprosen de Kahi, a demandé à l’État « d’aider davantage les producteurs de semences et de leur faciliter l’accès au foncier ». Il a aussi plaidé pour « l’implantation de forages et de grilles de clôture afin de sécuriser les périmètres ». Selon lui, 52 ha leur ont déjà été octroyés en collaboration avec le Service départemental du développement rural.
De son côté, Balla Gaye, président de l’ADAK, a invité les autorités à « octroyer plus de terres aux producteurs de semences pour renforcer la disponibilité, en collaboration avec l’ISRA ». Quant à Amy Ndiaye Gniby, elle a salué « la mise à temps des semences et des intrants », tout en appelant le nouveau gouvernement à « appuyer les producteurs de semences par du matériel de récolte ».
« Si l’on veut atteindre l’autosuffisance alimentaire, il faudra nécessairement appuyer les producteurs de semences », a-t-elle insisté, invitant également l’État à « veiller sur la prochaine campagne de commercialisation ».
Le chef du Service départemental de l’agriculture a tenu à exprimer sa gratitude. « Nous remercions le ministre de l’Agriculture ainsi que le président de la République et l’ensemble du gouvernement qui accompagnent fortement les grands producteurs comme Amy Ndiaye Gniby, l’association ADAK et la coopérative Coprosen, qui soutiennent à leur tour les producteurs du département de Kaffrine ».
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