Le directeur général du Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES), Cheikh Ndiaye, a rejeté, mardi, l’idée de tenir le Salon international de la santé et du matériel médical de Dakar (SISDAK) tous les 2 ans, indiquant que l’organisation de salons et foires contribue à booster l’économie d’un pays.
‘’Cette question a été agitée plusieurs fois, mais ma conviction profonde, en tant que directeur général du CICES, est que le SISDAK peut rester annuel et je fonde ces arguments sur des aspects techniques et de terrain’’, a-t-il dit lors d’un entretien accordée au quotidien Le Soleil et à l’APS.Il a fait savoir que ''salons et foires sont de nos jours à la mode et que, la création et la production de biens et de services montent de façon vertigineuse dans le monde''. ‘’Donc, ces producteurs de biens et de service ont le besoin de montrer et d’exhiber leurs produits à travers le monde’’, a dit M. Ndiaye.Selon lui, les seules occasions que ces gens-là ont pour dire ‘’voilà ce que je produis, voilà ce que je vends’’, ce sont les foires et les salons. ''Mais malheureusement, a-t-il souligné, dans nos pays, on connait mal l’intérêt des foires et salons''.‘’Il n’y a pas mieux que de présenter son produit sous les yeux du consommateur et ça, les seules occasions qui le permettent ce sont les foires et salons qui, s’ils sont organisés tous les 2 ans, la vitesse de progression et de renouvellement de la technicité du matériel médical est telle que les choses peuvent évoluer en moins de 6 mois’’ a expliqué le DG du CICES.Il a fait savoir que sortir un appareil et rester 2 ans pour venir le présenter, ''ça risque d’être obsolète entre temps''. Selon lui, ''vu le rythme de progression, vu le rythme de découverte du matériel qui est essentiellement électronique de nos jours, il est vraiment raisonnable de tenir le SISDAK tous les ans''.‘’Il est toutefois vrai que la préparation du SISDAK est très lourde. Mais j’estime que ce n’est pas une raison pour porter un coup négatif à l’économie, parce que si on prend l’exemple de l’Europe, toutes les foires et les salons sérieuses se tiennent annuellement’’ a relevé docteur Cheikh Ndiaye. Egalement a-t-il souligné, ''le CICES ne peut rester vivant dans le mental des populations, qu’en organisant des foires et des salons, ce qui est sa vocation première''. ‘’Mais si on doit rester tous les 2 ans avant d’organiser un événement d’envergure, on ne pourra pas le défendre’’, a ajouté M. Ndiaye.‘’Il ne faut pas tuer le SISDAK, ni l’étouffer, mais laissons le plutôt s’épanouir et demeurer annuel’’, a-t-il martelé, relevant qu’au même titre que la Foire internationale de Dakar (FIDAK), le SISDAK a maintenant son autonomie et sa notoriété.La cinquième édition du SISDAK s'ouvre jeudi, au CICES, en présence du Premier ministre Abdoul Mbaye.
Commentaires (0)
Participer à la Discussion