Même s'il n'est plus aux affaires depuis deux ans, Abdoulaye Wade est une nouvelle fois cité dans une douteuse opération économico-financière dans laquelle il aurait laissé des plumes. Et c'est dans sa dernière livraison de cette semaine que l’hebdomadaire «Jeune Afrique» révèle comment l’ancien président de la République aurait été floué sur une importante somme d’argent dans un deal manqué avec deux frères à la tête d’une milice libyenne. Il s'agit de Ibrahima el-Jadhran et Khaled Awed.Le lundi 17 mars dernier, la presse internationale évoquait en boucle [LINK=/index.php/politique/15147-les-navy-seals-arretent-un-senegalais-acheteur-de-petrole-vole-par-des-rebelles-libyens]l’arraisonnement par des forces spéciales de la marine américaine du tanker battant pavillon nordcoréen[/LINK] qui s’était approvisionné illégalement dans un port de l’est libyen contrôlé par des rebelles. C’est dans les eaux internationales, au sud-est de Chypre, que les forces américaines ont pris le contrôle du «Morning Glory» qui transportait une cargaison illégale de 234.534 barils de brut appartenant à la Compagnie nationale libyenne des pétroles.Ce que l'on ignorait au Sénégal, c'est que Abdoulaye Wade est mêlé à cette tentative de vente illégale du brut appartenant à la Compagnie nationale libyenne des pétroles (Cnlp) opérée par el-Jadhran et Awed qui furent appréhendés en même temps qu'un individu de nationalité sénégalaise dont l'identité reste jusqu'ici inconnue.Deux mois après cette grosse prise opérée par les marins, l’hebdomadaire «Jeune Afrique» rouvre ce sulfureux dossier et fait des révélations effarantes qui éclaboussent, tenez-vous bien, l’ancien chef de l’Etat sénégalais Abdoulaye Wade.Revenant sur la genèse de l’histoire, nos confrères de la rue d’Auteuil renseignent que l’opération de la vente illégale (bradage) du pétrole libyen a été pensée, ficelée et menée de bout en bout par le nommé Ibrahima el-Jadhran, un seigneur de guerre qui revendique une milice forte de 10.000 hommes, à la tête d’une société d’exportation pétrolière illégale (Libyan Oil and Gas Company) et ayant pour base la Cyrénaïque.S’appuyant sur des intermédiaires et autres lobbyistes pour travailler au corps l’administration Obama et le Kremlin (Russie) afin d’opérer sans anicroches, el-Jadhran décide de mettre à contribution l’un de ses sept frères, Khaled Awed.Entrepreneur, ce quadragénaire vivant aux Emirats Arabes Unis avec sa famille est d’ailleurs considéré comme le cerveau de l’opération. A Dubaï où il réside, sa mission consiste à démarcher des investisseurs prêts à miser sur l’exportation du pétrole illégal depuis Dubaï, trompés sur l’usage de leurs fonds. C’est dans ces circonstances qu’Awed approche l’ex-Président Abdoulaye Wade qui séjourne alors entre Dubaï et Versailles.Selon les confidences faites à l’hebdomadaire panafricain par son entourage, le pape du Sopi «a été approché et escroqué d’une somme importante». Le montant du préjudice n’a pas été précisé par nos confrères qui se sont heurtés à un mur de silence lorsqu’ils ont contacté Me Abdoulaye Wade. En effet, contacté par «Ja», Abdoulaye Wade n’a pas souhaité s’exprimer sur la question.N’empêche, les activités de Awed sont surveillées et sur demande insistante de Tripoli, il est placé sur une liste rouge par Interpol. C’est ainsi qu’il est arrêté le 7 janvier 2014 par la police émiratie avant d’être relâché. Avec cette nouvelle escroquerie dont il a été victime dans le dossier du pétrolier «Morning Glory», c’est la énième fois que Wade se laisse plumer depuis son départ du pouvoir.Il y a quelques mois, il avait instruit ses avocats de porter plainte contre son ancien ministre Ngoné Ndoye et l’homme d’affaires Abdou Mangane établi à Dubaï, pour escroquerie portant sur la rondelette somme de 1,8 milliard Fcfa.Source: L'As