Expand North Star : le rendez-vous des startups et des investisseurs mondiaux ouvre ses portes
Ce rendez-vous se déroulera jusqu’au 16 octobre en marge de la Gitex Global. L’événement réunit startups, investisseurs, gouvernements et grands acteurs technologiques, dans l’objectif de faire des Émirats un hub mondial de l’innovation et de l’entrepreneuriat. L’Expand North Star se veut aussi en favorisant les partenariats, la levée de fonds et le déploiement de solutions technologiques à grande échelle, notamment dans l’intelligence artificielle et le numérique.
Dans le cadre de cette cérémonie, Omar Sultan Al Olama, ministre de l’Intelligence artificielle, de l’Économie numérique et des Applications de télétravail, a exposé la vision qui place son pays au centre de l’innovation mondiale. Selon lui, la spécificité des Émirats réside dans leur capacité à « transformer le désert en terrain d’opportunités ». Il a rappellé que, malgré des débuts modestes il y a cinquante ans, le pays a bâti un modèle reposant sur « l’audace et l’attraction des talents du monde entier ».
Le ministre a détaillé les trois piliers de cette réussite. Premièrement, la sécurité et la qualité de vie, qui, selon lui, attirent les meilleurs profils. Deuxièmement, l’égalité des chances qui offre à chacun un cadre équitable pour entreprendre. Troisièmement, une vision à long terme, guidée par une planification sur plusieurs décennies. Cette approche a permis, d’après lui, à Dubaï et Abou Dhabi d’anticiper des révolutions technologiques, de la blockchain à l’intelligence artificielle.
Omar Sultan Al Olama a insisté sur le rôle que le pays accorde à l’intelligence artificielle. « L’IA n’a pas vocation à être une vitrine, mais un levier concret pour améliorer la vie des citoyens », a-t-il expliqué. Il a, notamment, cité l’exemple des contrôles automatisés aux aéroports, permettant de voyager sans passeport. L’enjeu, précise-t-il, est d’utiliser l’IA de manière « responsable, non intrusive et sécurisée », sous la supervision du Conseil national de cybersécurité. Pour garantir la transparence, le gouvernement a formé des responsables de l’IA dans chaque département public et instauré un système de certification et de classement pour les entreprises du secteur. L’objectif affiché est de passer de 1 500 à 10.000 sociétés d’intelligence artificielle d’ici cinq ans.
Le ministre conclut : « Le véritable succès ne réside pas dans les gadgets technologiques, mais dans l’impact réel sur la société. Les Émirats ne prétendent pas être les meilleurs, mais les meilleurs élèves, ouverts à apprendre, écouter et s’adapter pour construire le futur ».
Dans les allées de l’Expand North Star, plusieurs dirigeants ont présenté des innovations susceptibles de transformer la vie urbaine et professionnelle. Aloisio Pereira Da Silva, PDG de InfraCities, a détaillé son dispositif de gestion des infrastructures souterraines. « Je suis ingénieur civil et je souhaite vous présenter notre système appelé InfraCities. Dans le monde entier, les villes sont confrontées à de nombreux problèmes liés notamment aux infrastructures souterraines. Ces installations situées sous la chaussée posent de graves difficultés, surtout lorsqu’il faut les réparer : il faut alors creuser et endommager la voirie », explique-t-il.
Sa solution consiste à créer « une tranchée au niveau des trottoirs » fabriquée à partir de déchets plastiques. À l’intérieur, tous les réseaux –gaz, télécommunications, eau et électricité– sont regroupés. Le procédé valorise des plastiques difficiles à recycler et produit des plaques modulaires qui facilitent l’aménagement et la maintenance, sans détériorer la chaussée. Il renseigne que les tests menés au Sapiens Park, au Brésil, ont montré que cette solution permet d’économiser 30 % sur les coûts de construction et 70 % sur ceux de maintenance. La structure est modulaire et évolutive et s’adapte aux configurations urbaines comme des blocs de « type Lego ».
Pratik Parmar, PDG de Atomo Innovation, a présenté un dispositif d’edge computing capable d’exécuter l’intelligence artificielle directement sur site. « Tout ce qui se passe dans vos locaux reste dans vos locaux : vos données ne sortent pas de votre environnement », précise-t-il. Destiné au marché B2B et B2G, cet appareil peut exécuter des applications variées, allant de la détection d’incendie à la reconnaissance faciale ou la gestion de foules. Le chef d’entreprise indien ambitionne d’étendre ses activités à l’échelle mondiale et recherche des partenaires, notamment en Afrique. « Ma vision est claire : une intelligence artificielle pour le monde, conçue depuis l’Inde », assure-t-il.
Commentaires (1)
Parlez nous de Gaza...vous avez de priorités de primitifs niais...
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