Le tirage au sort de la 23e édition de la Coupe du monde 2026, organisé ce vendredi aux États-Unis, a réservé un défi de taille au Sénégal. Les Lions héritent d’un groupe particulièrement relevé, composé de la France, de la Norvège et du vainqueur du barrage intercontinental opposant l’Irak, la Bolivie et le Suriname.

 Si l’Irak, la Bolivie ou le Suriname demeurent des adversaires inconnus, la France et la Norvège représentent, elles, deux des plus redoutables forces offensives du football mondial, avec les deux meilleurs attaquants au monde : Kylian Mbappé et Erling Haaland.

France-Sénégal : des retrouvailles lourdes de symboles

Plus de vingt ans après l’exploit historique de 2002, où les Lions avaient fait chuter la France championne du monde en titre, les deux nations se retrouvent sur la plus grande scène du football mondial. Une affiche qui dépasse le simple cadre sportif, tant les liens culturels, sociaux et humains entre les deux pays sont forts.

La sélection sénégalaise compte, en effet, de nombreux joueurs nés en France ou formés dans les championnats français. Le capitaine Kalidou Koulibaly en est un exemple emblématique : ancien international français, il a disputé la Coupe du monde 2011 chez les U20. Il abordera cette rencontre avec une charge émotionnelle particulière, comme plusieurs de ses coéquipiers.

Côté français, l’équipe arrive avec un statut assumé de grande favorite. Double championne du monde (1998, 2018) et finaliste sortante, la France s’appuie sur une génération dorée menée par Kylian Mbappé, considéré comme le meilleur joueur du monde à l’heure actuelle. Un défi immense pour le Sénégal, mais aussi une source de motivation : l’envie de rééditer l’exploit de 2002 sera dans tous les esprits.

La Norvège d’Haaland, un adversaire en pleine ascension 

L’autre géant du groupe s’appelle Norvège. Après une absence de près de 30 ans en Coupe du monde, la sélection nordique revient avec ambition et certitudes. Emmenée par Erling Haaland, l’un des attaquants les plus prolifiques de la planète, mais aussi par Martin Ødegaard, Alexander Sørloth, Antonio Nusa ou encore Oscar Bobb, la Norvège forme une équipe dangereuse à tous les niveaux.

Son parcours de qualification en dit long : huit victoires en huit matchs, 37 buts marqués pour seulement 5 encaissés et une double victoire face à l’Italie. Une machine offensive qui arrive au Mondial avec l’objectif assumé de marquer les esprits.

Pour les Lions, cette confrontation s’annonce comme l’une des plus complexes du groupe.

Irak, Bolivie ou Suriname : une inconnue à ne pas négliger

 La dernière place du groupe se jouera entre l’Irak, la Bolivie et le Suriname. L’Irak (Mondial-1986) et la Bolivie (Mondial-1994) ont déjà une expérience en Coupe du monde, contrairement au Suriname, qui n’a jamais participé au tournoi.

Cependant, la sélection surinamaise pourrait créer la surprise. S’appuyant sur une diaspora talentueuse évoluant notamment aux Pays-Bas, elle possède les ressources pour renverser la hiérarchie lors du barrage intercontinental.

Entre la France, l’une des meilleures nations du monde, et la Norvège, portée par les attaquants les plus redoutés de la planète, le Sénégal devra faire preuve de rigueur, d’ambition et d’audace. Le Mondial-2026 s’annonce comme un tournoi très important pour la génération de Sadio Mané, Kalidou Koulibaly et autre Édouard Mendy, qui rêvent d’inscrire une nouvelle page dorée dans l’histoire du football sénégalais avant de passer le flambeau à la nouvelle génération qui pointe déjà à l'horizon.