Les Nigérians sont pris d’un profond sentiment d'espoir mêlé d'appréhension à quelques heures de la finale de la Coupe d'Afrique des Nations entre leur équipe nationale, les Super Eagles, et les Etalons du Burkina Faso, prévue ce dimanche.

Le Nigeria et le Burkina Faso ont obtenu leur ticket pour la finale de la compétition organisée en Afrique du Sud, après avoir battu respectivement le Ghana 4-1 et le Mali (3-2 aux tirs au but). Les deux parties s'étaient rencontrées en phase de poules et avaient fait match nul 1-1.

Quoique le Nigeria soit fortement favori pour remporter son troisième titre africain depuis les années de gloire, 1980 et 1994, les supporters des Super Eagles dans le pays prennent très au sérieux la menace du Burkina Faso et ont appelé les joueurs à aborder la partie avec prudence.

Des journalistes au commun des supporters, il se dégage un consensus général selon lequel même si la victoire du Nigeria contre ses adversaires techniquement moins puissants est à leur portée, l'expérience récente des finales porte à croire que ce ne sera pas une partie de plaisir, comme l'a prouvé la Zambie contre toute attente durant la dernière édition remportée contre la Côte d'Ivoire, pourtant donné largement favori.

Selon Ogundipe Moïse un inconditionnel des Super Eagles , autant la finesse technique fait défaut aux Burkinabè, autant ils peuvent compter sur leur force et leur détermination. Moïse, un ancien footballeur, a indiqué qu'il est difficile de jouer contre des équipes qui comptent sur leur force.

Il a souligné que le match d'ouverture entre les deux équipes est une raison suffisante pour que les Super Eagles prennent très au sérieux les Etalons qui, selon lui, méritent d'être en finale après avoir battu des formations respectées comme le Togo et le Ghana au cours de la compétition.

Godspower Kuti, un autre supporter, est d'avis, lui, que la clé de la victoire réside dans la réussite des tactiques posées par l'entraîneur Stephen Keshi et non le jeu des Burkinabè.

Selon lui, sous-estimer leurs adversaires moins auréolés sonnerait le glas des Super Eagles qui, sur le papier, devraient cependant assurer une victoire éclatante sur les Etalons après avoir battu avec brio, respectivement la Côte-d'Ivoire, donnée favori, et étrillé le Mali en demi-finale.

Pour Sam Paul, il n'y a plus de petit poucet en football et les Etalons l'ont prouvé cette année, alors que le monde entier était stupéfait par le triomphe de la Zambie en 2012.

Pour sa part, un chroniqueur sportif qui semble quelque peu optimiste au vu des performances écrasantes des Super Eagles en quarts de finale et en demi-finale note : "Les Super Eagles que nous avons vu contre la Côte-d'Ivoire et le Mali devraient être en mesure de décrocher une victoire confortable sur le Burkina Faso que nous avons vu contre le Togo et le Ghana".

Par ailleurs, les chances des Super Eagles de remporter la finale ont été renforcées par les informations faisant état de la remise sur pied de Victor Moses et Emmanuel Eminike.

Le duo dynamique était mal en point après la demi-finale contre le Mali, et les supporters craignaient qu'ils soient dans l'incapacité de participer à la finale contre le Burkina Faso.

C'est la première fois que le Burkina Faso accède en finale de la Coupe d'Afrique des nations. Les Etalons s'étaient jusque-là arrêtés en demi-finale alors que le pays accueillait la prestigieuse compétition en 1998.