DAKAR, 10/01 - Critiqué pour ses frasques nocturnes, ses démêlés judiciaires et ses performances sportives en pointillé, le capitaine du Sénégal, El Hadji Diouf conserve pourtant une cote d`amour inégalée auprès des supporteurs, qui comptent sur lui pour décrocher une première victoire à la CAN au Ghana.A 13 jours de l`entrée du Sénégal dans la Coupe d`Afrique (CAN-2008), contre la Tunisie à Tamale, le turbulent numéro 11 des "Lions de la Teranga" fait désormais plus sou- vent les gros titres de la presse pour ses virées arrosées dans les boîtes de nuit de Dakar que pour ses dribbles chaloupés, qui lui avaient valu deux Ballons d`or africains consécutifs (2001-2002)."Diouf est le meilleur footballeur sénégalais de tous les temps et les Sénégalais n`oublieront jamais ses perfor- mances en 2002. C`est l`icone de l`équipe, et quand on aime on pardonne tout, on oublie les frasques", explique Mamadou Diouf, ancien président de l`Association nationale de la presse sportive du Sénégal.En 2002, "Dioufy" son surnom en Angleterre, permet au Sénégal de se qualifier pour la première Coupe du monde de son histoire et d`atteindre les quarts de finale de la compétition, après une victoire historique lors du match d`ouverture contre la France (1-0), ancien colonisateur et champion du monde en titre."Un homme de la nuit" Officiellement né en 1981 - au moins cinq ans plus tôt estiment de nombreux observateurs du football sénégalais -, le jeune Diouf est élevé par sa grand-mère à Saint-Louis (nord) dans un milieu très modeste.