De la robe à la « régie » : Me Bamba Cissé, un avocat aux commandes de l’Intérieur
Nommé ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Me Mouhamadou Bamba Cissé incarne le passage du monde judiciaire aux hautes responsabilités étatiques. De la robe noire aux arcanes du pouvoir, son parcours raconte celui d’un juriste méticuleux devenu acteur central de la gouvernance nationale. Du moins à compter de ce jour où il recevra le relais des mains de son prédécesseur à la tête de cette entité Jean Baptiste Tine. En effet dans sa volonté de " Gouverner" Ousmane Sonko compte grandement sur cet avocat à la Cour qui a, à bien des égards, joué pour l'opposant devenu premier ministre, bien plus que le rôle d’un avocat. En attestent les témoignages et même les faits sur le terrain pendant les périodes où il était à l'image de plusieurs de ses confrères braver brimades et bavures pour toujours être à côté d'un " Client", un " Leader".
La nomination de Me Bamba Cissé au ministère de l’Intérieur marque une étape décisive dans sa trajectoire. Juriste reconnu, il devient aujourd’hui le régisseur d’un portefeuille stratégique, chargé de la sécurité publique et de la stabilité institutionnelle. Son profil illustre le choix du gouvernement de s’appuyer sur des figures issues de la société civile et des professions libérales pour piloter des secteurs névralgiques. Du moins comme le mentionnent plusieurs interventions après sa nomination. " Il faut quelqu'un qui a été à plein pieds dans les événements pour comprendre le cri du peuple qui a besoin de justice, mais aussi de sécurité " dit-on. Cette connaissance du terrain remonte à beaucoup plus loin que les récents évènements politiques connus par le pays.
En effet, originaire de la Médina, Me Cissé a effectué tout son cursus dans l’école publique. De l’école primaire Alié Codou Ndoye au CEM Soumbédioune, puis au lycée Maurice de la Fosse, il a tracé un parcours scolaire exemplaire qui le mène à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). En 2002, il y décroche une maîtrise en droit, option administration publique. Brillant, il se distingue comme secrétaire de conférence et remporte le premier prix des Barreaux francophones d’Afrique.
Un avocat chevronné
Inscrit au barreau de Dakar depuis 2003, Me Bamba Cissé a construit une carrière marquée par la diversité de ses compétences. Spécialiste du droit pénal et civil, il s’illustre également dans les domaines bancaire, social et commercial. Respecté par ses pairs, il est membre de l’Union internationale des avocats ainsi que de la section sénégalaise d’Avocats Sans Frontières. Sa réputation repose sur sa rigueur, sa maîtrise des procédures et sa capacité à défendre les causes les plus complexes.
Le défenseur de Sonko
La notoriété de Me Cissé s’est forgée à travers ses liens avec l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko. Mais bien avant, les habitués du prétoire avaient fini par retenir le nom du jeune avocat qui savait se distinguer par ses plaidoiries. Coordonnateur de son pool d’avocats, il a conduit plusieurs batailles judiciaires retentissantes : la radiation de Sonko des listes électorales, l’affaire Mame Mbaye Niang ou encore l’affaire Adji Sarr. Dans ces dossiers sensibles, il s’est imposé par son éloquence, sa stratégie et sa détermination. Et tout comme les militants et autres patriotes " Il a bu les lacrymogènes " à la cité Keur Gorgui, au tribunal.
Un orateur devenu gardien de l’État
Décrit comme méticuleux et exigeant, Me Bamba Cissé allie la technicité du juriste à la vision de l’homme d’État. De la robe à la régie, il change d’arène mais garde la même réputation : celle d’un professionnel du droit, éloquent et stratège, désormais placé au cœur de l’appareil sécuritaire du Sénégal. Seulement, son nouveau défi est tout autre et les attentes sans appel. Et la question qui brûle les lèvres demeure : « Va-t-il gagner le procès en première instance "?
Commentaires (16)
Je sais qu’on est euphorique et parfois excessif dans le contexte de la victoire du Pastef mais la victoire électorale ne doit pas compromettre des acquis démocratiques. On peut parfaitement conduire la traque de biens mal acquis sans être un militant de Pastef ou un exécutant des désirs de Sonko.
J’ai voté pour lui. Mais attention à tout retour d’un parti État favorable au recrutement ou nomination de militants enthousiastes et bavards mais incompétents
Guy Marius, attention.
Dans un moment de victoire sportive, chaque Sénégalais , président, député, directeur ou simple citoyen a le droit de jubiler.
Le sport est un souffle de fierté nationale, un langage qui rassemble, pas un champ de règlement de comptes.
D’autant plus que la vidéo en question date de plusieurs années.
Elle ne reflète pas l’actualité sportive ni l’élan collectif que nous vivons aujourd’hui.
Sortir ces propos de leur contexte crée des malentendus et alimente des tensions inutiles.
Si tu as un différend personnel avec Macky Sall, cela te regarde.
Mais en tant que figure publique, tes paroles ont un impact . Et Macky Sall, qu’on l’approuve ou qu’on le critique, reste une personnalité respectée à l’échelle internationale.
Il mérite, comme tout ancien chef d’État, un minimum de retenue et de respect dans le débat public.
Le Sénégal est plus grand que nos divergences.
Le sport nous unit, nous élève, nous rassemble. Ne laissons pas nos querelles ternir ce qui nous fait vibrer ensemble.
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