25 ans après : Senghor, entre oubli progressif et hommage routinier ?
Chaque année, à dates fixes, l’ombre de Léopold Sédar Senghor ressurgit dans l’espace public. Une commémoration empreinte de quelques discours officiels et de citations célèbres, puis le silence total. Au-delà des anniversaires de son décès, le « Chantre de la Négritude » semble s’éloigner inexorablement de la mémoire collective.
Aujourd'hui, force est de constater que la présence de Senghor dans l’esprit des Sénégalais et, plus largement, des Africains, se réduit trop souvent à des rituels mécaniques lors de cérémonies officielles.
En milieu scolaire et universitaire, l’hommage reste institutionnel et ponctuel. Si ces rappels possèdent une valeur symbolique certaine, ils demeurent limités : ils figent Senghor dans une image patrimoniale distante, rarement soumise à la critique. L’homme est devenu une référence obligée plutôt qu’un penseur vivant.
Certes, l’enseignement d’œuvres emblématiques telles que « Femme noire » ou « Prière aux masques » ressuscite par moments le poète-président. Cependant, cette approche est insuffisante pour immortaliser un homme de sa stature. L’étude se cantonne fréquemment à un simple repérage de figures de style ou à la récitation de notions théoriques, sans explorer la profondeur de sa vision.
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Le constat est amer : le débat d'idées autour de son œuvre fait défaut. Or, une pensée qui n’est plus questionnée cesse peu à peu d’exister dans l’espace public. Senghor ne risque pas l’oubli par manque d’importance, mais par absence de confrontation intellectuelle sur l’immensité de son héritage. Tant que l’hommage sera cantonné aux manuels scolaires et aux dates anniversaires, il continuera de s’effacer du quotidien intellectuel des nouvelles générations.
Redonner à Senghor sa véritable place ne consiste pas à le célébrer de façon circonstanciée. Il s'agit de le lire autrement, de le discuter, de le sortir de son piédestal de marbre et, pourquoi pas, de le contredire pour mieux le comprendre.
Commentaires (41)
C'est justement là où est le probleme . Il etait PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE bon sang . Et l'auteur de de text qui denonce l'oubli , oubli lui meme qu'il avait une fonction politique qui interesse beaucoup plus les senegalais d'aujourd'hui que quoi que ce soit d'autre de Senghor .
Quel est donc son leg politique est pour la majeure partie des senegalais plus important que ses poems...
n'a rien fait pour le Senegal. ni pour la jeunesse. les memes monuments sont restes durant son regne et il a promu neveux, nieces, sereres, et tous ceux qui etait des toubabs bou nioul
RIP
N’oubions pas Que Senghor a herite un etat bien structure et une Administration qui fonctionait tres bien.
La capitale de L’AOF etait Dakar et laFrance y dispoait un Etat qui gerait toute L’AOF.
La Nation Senegalaie precede Senghor.
Le merite de Senghor reside dans le fait qu’il etait un Homme de raison fascine par Le savoir ( arts culture litteratue ect….).
Senghor n’etait pas obsede par le development economique du Senegal;Son successeur encore moins.
Etre President n’etait pas son truc.
Un grand homme sur bien d’autres domaines.
Par cela, il a condamné le pays a se battre pour sortir des mains de la France et ce combat c'est ce que mène Ousmane Sonko. Nous Africains devons savoir que ce qui est dans nos sous-sols, nos intellects, sciences doivent nous servir nous, et nous seulement.
Arrêtons d'être gentil, défaire le massla avec les pays occidentaux, ils ne nous aiment pas, et ne nous aimeront jamais.
C'est notre continent qui les intéressent pas NOUS.
SENGHOR est le père de la nation sénégalaise. Il était un bon président comparé à ses collègues.
Il faut assumer toute son histoire.
Su l'homme politique, on peut ne pas être d'accord avec lui sur bien des points. Mais si nous vivons ensemble, malgré nos différences, on le lui doit.
Ailleurs, en Afrique, les gens se tapent dessus, s'entretuent.
Que son âme repose en paix.
Senghor avait herite d’ un systeme bien en avance sur beaucoup de pays Africains.
Son focus etait ailleurs.
Les premiers presidents Africains n’ont pas mis l’accent sur Le development de leurs pays.
Ils etaient dans la plupart des cas au service de leurs anciens colonisateurs.
Le probleme principal de L’Afrique etait et demeure ses dirigents corrompus.
Pas d’accord. Senghor n’a pas détruit le Sénégal.
Senghor a très bien travaillé pour le Sénégal. Il a vécu son époque et a fait ce qu’il pouvait pour le Sénégal de l’époque. A un certain moment il fut manipulé ou intimidé par le toubab et il a fait une erreur. Je pense qu’il a certainement eu le temps de regretter. S’il avait fait comme Sékou, le Sénégal aurait fini comme la Guinée d’aujourd’hui. A tout son temps, il avait compris cela. Le Sénégal a survécu et a gardé les pieds sur terre. Ceux qui ont trahi le pays c’est le PDS et L’APR. Si on se dit la vérité.
Un homme qui aimait tellement son pays au point de le quitter après 19 ans de regne sans partage pout aller vivre en France, son véritable pays de coeur.
Un homme qui aimait tellement son pays au point qu'après son départ pour son pays de coeur il ne mettra plus pied dans son pays natal qui lui a tout donné. Il n'était pas Frantz Fanon qui avait fait le choix de venir s'installer en terre africaine. Il n'était pas Cheikh Anta Diop qui aussitôt soutenu sa thèse est rentré définitivement au Sénégal.
La langue Anglaise est sans doute mil fois plus utile que la langue française c'est pourquoi il faut choisir l'Anglais sur le français comme langue officielle à côté du Wolof,
pas parce qu'on aime l'Angleterre ou les États-Unis mais parce que la langue Anglaise est devenue universelle, dans tous les pays du monde l'anglais si ce n'est pas la langue officielle du pays donc est étudié comme la première langue étrangère après la langue du pays.
Donc au lieu de perdre le temps d'apprendre le français comme langue officielle après l'anglais comme première langue étrangère supprimons le français, pourquoi fatiguons nous à apprendre une langue inutile et impopulaire, faisons comme tous les pays Asiatiques, Européens etc...
Apprenons nos propres langues nationales, remplaçons le français par le Wolof puisque c'est la langue la plus parlée et plus comprise dans notre pays et après une seule langue européenne comme l'anglais est la plus utile plus universelle plus facile plus répandu plus populaire etc... que le français même en France à partir du lycée l'anglais est obligatoire et aussi même en France pour beaucoup de boulots il faut absolument maîtriser l'anglais,
donc c'est logique qu'on laisse le français au profit de l'anglais, après nos chères langues comme tous les pays du monde.
L'anglais est la langue la plus utilisée dans tous les domaines, notamment les affaires, la science, le commerce, le tourisme, la recherche, la technologie, les médias, les communications internationales etc... est étudiée comme la première langue étrangère dans tous les pays du monde y compris ceux qui ont des relations tendues avec les pays anglo-saxons comme États-Unis ou l'Angleterre. Surtout quand on voyage dans le monde qu'on va réellement connaître l'importance de l'anglais sur le français
Il est également important de ne pas négliger l'importance des langues maternelles. Apprendre sa langue maternelle est essentiel pour le développement personnel et culturel, et peut même faciliter l'apprentissage d'autres langues.
Renforçons nos langues nationales, l’anglais, la technologie et les sciences au lieu de perdre du temps avec la langue française qui ne cesse de perdre de l’influence, le Sénégal ferait mieux de se mettre à la marche du monde. La maitrise de l’anglais par des autorités françaises, à commencer par le président, devait nous interpeller. Des manifestations se tiennent au cœur de Paris (au palais des congrès, aux différents parcs des expositions, Station F etc............. avec l’anglais comme langue de travail.
Aujourd’hui, la science est en anglais, l'universel est en anglais, même dans les universités françaises.
A l’échelle universitaire, on le sait, le système LMD est devenu un modèle quasi-mondial et aussi une contrainte mondiale. Poussé par les instances internationales: Banque mondiale et UE. Ce système LMD a été conçu pour la mobilité des étudiants (système Erasmus dans l’UE). Cette mobilité s’appuie essentiellement sur l’enseignement anglais, puisque les étudiants doivent faire des enseignements semestriels dans des pays différents (par exemple un français peut faire un semestre au cours des trois années de licence ou des deux années de master de la même spécialité en Hongrie ou au Danemark, essentiellement en anglais). Le LMD est appliqué pour le moment artificiellement, dans sa logique et philosophie de base mobilité, favorable au rapprochement des peuples (européens) et l’échange d’étudiants.
Pendant ce temps, nos autorités, au plus haut sommet, continuent de porter des casques de traduction dans toutes les rencontres internationales. Les horizons de nos diplômés sont limités, la recherche plombée faute d’un niveau acceptable en anglais.
Le moment est venu d’arrêter cette langue et de renforcer l’anglais, les sciences et la technologie. Mais cela demande à la fois une vision et du courage. Il faut se donner un délai pour supprimer cette langue dépassée.
Il faudra du courage pour faire face aux oppositions qui ne manqueront pas avec les Senghoriens, Senghoristes et les esclaves du salon.
Même si on aime la langue de Molière, avec laquelle on s'est tous formé et qui nous émeut toujours. Ce n'est pas une question d'amour pour une langue, mais de réalisme. Prendre en considération les intérêts stratégiques de tout un peuple. Accéder au monde, sortir de sa coquille, s’adapter et surtout progresser: tel est l’enjeu d’avenir. Mais, il faut le savoir à l’avance, si le SÉNÉGAL décide d’opter pour l’anglais, comme langue officielle à l’avenir, il faudrait s’attendre à voir descendre à Dakar toute l’armada des dirigeants politiques et diplomates français, ainsi que leurs intermédiaires, en vue de dissuader le SÉNÉGAL de le faire.
Il faudrait donc s’y préparer à l’avance.
Le passage d’une langue à une autre n’est pas nouveau. De nombreux pays ont réussi leur transition linguistique, en passant d’une langue étrangère à une autre, et pour des raisons diverses.
L'ex Indochine Française:
C'est à dire Le Vietnam, le Cambodge et le Laos ont retiré la langue française comme langue officielle ont mis leurs langues nationales à sa place et l'anglais comme première langue étrangère
depuis les années cinquante.
Au Rwanda, on est passé par étapes, du français à l’anglais. Ils ont introduit l’anglais en 1994 après le génocide (ils tiennent la France pour politiquement responsable des violences de cette période), puis en 2003, l’anglais est devenu carrément 2ème langue officielle après le Kinyarwanda et langue du travail, Kinyarwanda qui est la première langue nationale et première langue officielle du pays.
L'Algérie depuis trois ans a retiré le français comme première langue étrangère et a mis l'anglais comme première langue étrangère après les deux langues du pays:
L'arabe langue nationale et officielle et le Tamazight comme deuxième langue officielle.
Au Maroc L'anglais est de plus en plus enseigné et sa maîtrise est perçue comme cruciale pour l'avenir, en particulier par les jeunes. Le ministère de l'Éducation a décidé de généraliser son apprentissage Ils voient l'anglais comme la langue des sciences, des affaires et de l'internet, et pensent que le passage à l'anglais bénéficierait à l'ambition du Maroc en tant que pôle international.
En Tunisie
Une mutation visible dans la société
Dans la rue, les médias et même le dialecte tunisien, les emprunts à l’anglais se multiplient.
De plus en plus d’entreprises privilégient la communication bilingue arabe-anglais, au détriment du français.
Pour beaucoup de jeunes, l’anglais est perçu comme la langue de l’avenir, celle qui ouvre les portes d’un monde globalisé. Le français, lui, conserve une image liée au passé colonial ou à une élite traditionnelle, ce qui le rend moins attractif pour une génération en quête de modernité et d’ouverture.
Suisse Germanique: 70/100 de la population Suisse,
L'aéroport de Zurich a supprimé la plupart des annonces en français, ne conservant que l'allemand et l'anglais pour réduire le bruit et améliorer le confort des passagers, conformément à une tendance internationale. Des exceptions subsistent pour les vols vers des destinations francophones et pour les messages de sécurité. La version française du site web de l'aéroport a également été abandonnée car elle était peu consultée.
Zurich va arrêter d’enseigner le français dans les écoles primaires
Zurich est le dernier canton suisse germanophone à remettre en question la politique suisse d’enseignement du français dès les premières années de scolarité.
Ce septembre 2025 son conseil cantonal a voté la suppression des cours précoces de français, rejoignant ainsi Appenzell Rhodes-Extérieures, qui avait pris une décision similaire plus tôt cette année. Des propositions visant à repousser l’enseignement du français au secondaire sont également en discussion dans d’autres cantons germanophones, notamment Saint-Gall, Thurgovie et même le canton bilingue de Berne.
La Suisse compte trois principales langues nationales : l’allemand: 70/100, le français: 21/100 et l’italien: 08/100 Toutefois, seule une minorité de Suisses maîtrisent plus d’une langue nationale.
De plus en plus, les jeunes privilégient l’anglais comme deuxième langue plutôt qu’une autre langue nationale.
En Suisse romande cette décision est perçue comme une gifle. Beaucoup sont particulièrement irrités que Zurich conserve l’anglais précoce tout en supprimant le français précoce.
Mais peu sont surpris.
En Suisse romande, l’allemand est bien ancré dès l’école primaire, même si les résultats restent mitigés : peu deviennent vraiment bilingues, car beaucoup n’utilisent jamais ce qu’ils ont appris à l’école.
La Belgique compte deux principales régions linguistiques la Flandre: le néerlandais comme langue officielle 60/100 de la population du pays
Et la Wallonie: le français comme langue officielle 40/100 de la population du pays.
L’anglais est désormais la langue la plus parlée parmi les jeunes Belges
L’anglais est devenu la langue la plus parlée par les jeunes (âgés de 15 à 34 ans) en Belgique. En 2024, il a dépassé les deux langues officielles du pays.
Un peu plus de six personnes sur dix (60,5 %) en Belgique âgées de 15 à 34 ans déclarent avoir une « bonne à très bonne connaissance » de l’anglais, contre 57,1 % pour le néerlandais et 56,3 % pour le français.
Le Canada c'est dix provinces et trois territoires,
seulement une province le Québec parle le français.
Le reste c'est à dire 9 provinces et 3 territoires parlent l'Anglais.
Verdict
Il y a bel et bien déclin du français au Québec: les démographes s’entendent sur ce point. Mais leur opinion diffère sur sa rapidité et sur le rôle de l’immigration dans ce déclin.
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