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Départements de Fatick et foundiougne : Eau potable : un programme de 6,5 milliards de FCfa pour les îles du Saloum

Auteur: lesoleil

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Bassoul et Bassar, deux villages insulaires du delta du Saloum réclament de l’eau potable. En attendant la construction d’un autre forage, ces populations qui passent une demi-journée à la recherche du liquide vital, demandent des mesures urgentes pour atténuer leur calvaire. Un cri de cœur entendu par le ministre l’Hydraulique. Il a promis des solutions provisoires dans de brefs délais.

L’eau est source de vie. Le village de Bassoul présente le paradoxe d’être une île et de manquer de manière criante de l’eau potable. Sorti de l’anonymat par le champion de lutte avec frappe, Yakhya Diop dit Yékini, Bassoul crie sa soif. Depuis plus de 6 mois, le forage du village est tombé en panne et les populations vivent un véritable calvaire. La recherche du liquide précieux hante le sommeil des populations. Pour avoir le liquide vital, les habitants vont à Sokone, Ndangane, Djirnda, Ngadhior et même en Gambie, indique Ibrahima Ndong, le responsable des jeunes. Cette corvée échoit aux jeunes. Chaque jour, à bord des pirogues, ils vont chercher le liquide précieux dans ces localités. Mais la quantité recueillie est insuffisante. Les femmes et les jeunes filles se rabattent sur l’eau des puits. Aujourd’hui, à force d’être surexploitées, ces sources d’eau se sont taries. Et les femmes sont obligées de prendre leur mal en patience. Elles attendent des heures avant que la nappe affleure. Et souvent, c’est tard dans la soirée. A l’annonce de l’arrivée du ministre de l’hydraulique, Oumar Guèye à Bassoul et malgré leur calvaire, les populations de ce village se sont mobilisées pour accueillir l’hôte de marque et sa délégation. Les femmes superbement habillées et les jeunes ont réservé un accueil coloré, populaire et chaleureux au ministre. Alignés des deux côtés du pont, chantant et dansant, sous un soleil de plomb, les femmes, dans la bonne humeur, ont réclamé, en chœurs, le liquide vital. A sa descente de pirogue au bout d’un trajet de presque deux tours d’horloge à travers les mangroves et les autres villages insulaires, le ministre accueilli par les notables a salué la foule et s’est entretenu immédiatement  avec le chef de village, le président de la communauté rurale et d’autres responsables locaux. Lesquels ont repris la même complainte. Ils réclament de l’eau potable.

Solutions intermédiairesEmu, Oumar Guèye a promis des solutions dans le très court et moyen terme. Il a appelé séance tenante, un officier supérieur du génie militaire, pour voir avec lui, les dispositions pratiques pour assurer rapidement l’acheminement de l’eau à Bassoul et à Bassar par la mise à disposition de péniches capables de convoyer les bâches d’eau. Le ministre ne compte pas s’arrêter à cette solution ponctuelle. Il a annoncé un programme de 6,5 milliards de FCfa pour régler définitivement le problème de l’approvisionnement des villages insulaires du Delta du Saloum. « Le financement existe, il ne reste que la mise en œuvre qui nécessitera au moins 24 mois », a assuré Oumar Guèye. Une nouvelle accueillie par des salves d’applaudissements. Ce programme concernera 26 villages répartis dans les départements de Fatick et de Foundiougne.

Une eau impropre à la consommationAvec la panne prolongée du forage, la situation est devenue critique à Bassoul. En plus de consacrer du temps à la recherche de l’eau, les familles déboursent quotidiennement d’importantes sommes pour l’achat de l’essence pour les pirogues et de l’eau. Les jeunes préposés à cette tâche y consacrent une demi-journée. La quantité ramenée n’étant pas suffisante, les populations sont parfois obligées de boire l’eau des puits, impropre à la consommation. Conséquence ? Des maladies comme la bilharziose, la dermatose, les diarrhées ont fait leur apparition, selon l’infirmier chef de poste. Plus grave encore, le paludisme qui avait presque disparu est revenu en force parce que les femmes qui attachent les moustiquaires passent la nuit aux abords des puits à guetter l’eau. Pour décrire le calvaire des habitants de Bassoul et de Bassar, Ibrahima Ndong, le responsable des jeunes le résume par une expression : « un monument de souffrances ». «Il y a même une femme qui a accouché en cours de route, vers deux heures du matin, lorsqu’elle allait chercher de l’eau au puits se trouvant derrière le village. Si ce n’était pas sa compagne, ce manque d’eau allait faire sa première victime », dit-il.  Selon le responsable des jeunes, l’accueil populaire et chaleureux réservé au ministre et à sa délégation donne une idée de l’espoir suscité par son déplacement. Tous les intervenants l’ont dit et répété. Ainsi, après avoir pris congé des populations à la fin de la cérémonie, le ministre Oumar Guèye a été surpris et ému de voir que celles-ci ont tenu à le raccompagner jusqu’à sa pirogue qui devait le ramener à Ndangane.

Auteur: lesoleil
Publié le: Mercredi 30 Janvier 2013

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