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Egalité des genres : Le bureau du conseil des droits de l’homme invite les femmes sénégalaises à briser les obstacles

Auteur: Cheikhou Aidara

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Le Groupe de Travail sur la question de la discrimination contre les femmes dans la législation et dans la pratique entreprendra sa première visite officielle au Sénégal du 7 au 17 Avril pour évaluer les progrès accomplis vers la réalisation de l’égalité des sexes et la protection et la promotion des droits humains des femmes.

Emna Aouij, Présidente du groupe de travail du Conseil des droits de l’homme sur la question de la discrimination contre les femmes dans la législation et dans la pratique, a invité les femmes sénégalaises à briser les chaînes du silence et des inégalités sur «les obstacles socioculturels qui leurs empêchent de réaliser pleinement leurs droits».

Mme Aouij faisait face aux journalistes, ce vendredi 17 avril 2015, au bureau du Haut-commissariat aux droits de l’homme, sis aux Almadies, à Dakar. Ce, pour partager les conclusions préliminaires, à l’issue d’une visite de 10 jours que son groupe de travail a effectué au Sénégal pour faire l’état des lieux sur la question des droits de la femme.

 L’experte de l’Organisation des Nations-unies (Onu), a reconnu que des progrès notoires ont été réalisés au Sénégal, dans le cadre légal et institutionnel, de nombreuses politiques et activités visant à promouvoir et protéger les droits des femmes. Avant de souligner que de «fortes contraintes d’ordre socioculturel et juridique continuent à faire obstacle à la réalisation de l’égalité des genres».

 «Il est inadmissible que sous le prétexte de la tradition, des coutumes ou encore de la pauvreté, des filles et des femmes voient leurs droits fondamentaux bafoués, soient violentées, abusées et vivent dans des conditions indignes», a-t-elle déclaré.

 Mme Aouij a aussi insisté sur la nécessité de modifier certaines dispositions légales, notamment celles stipulant la puissance maritale et paternelle dans le Code de la famille sénégalaise. «Je me suis particulièrement alarmée par l’échelle des violences faites aux femmes, perpétuées par des attitudes et valeurs patriarcales traditionalistes», a laissé entendre l’experte des droits de la femme. Avant de poursuivre : «Tous les interlocuteurs que j’ai rencontrés lors de ma visite, ont souligné le nombre effarant de viols, d’incestes, de harcèlement sexuel et de violence domestique». Selon elle, cette situation constitue un «problème grave et généralisé qui requiert des mesures urgentes à tous les niveaux».  

Auteur: Cheikhou Aidara
Publié le: Vendredi 17 Avril 2015

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