Le sénégalais établi à Dubai, cité dans l’affaire d’escroquerie qui a valu la prison à Taïb Socé, présente dans le magazine Week-End, une version sensiblement différente de celle du prêcheur. Alors que M. Socé soutient que c’est l’homme d’affaires dubaiote qui l’a contacté pour lui dire qu’il voulait de l’or, son ami Mouhamad Bassirou Sall va aux origines de cette affaire pour le moins scabreuse, il y a six mois. « Si on est arrivé  à cette extrême, c’est qu’on a emprisonné l’homme d’affaire Dubaiote  poursuivi par  ses créanciers par la faute des autres », se désole Imam Mouhamad Boussiri Sall. 

Il déclare avoir été délégué par son ami Dubaiote pour déposer une plainte contre les Sénégalais (Taib Socé, Cheikh Tidiane Diakhaté et Moussa Touré) pour escroquerie portant  sur 146 millions de Francs. « J’ai fait une procuration à mon avocat Gaël Ba. C’est lui et ma belle famille qui se sont chargés de porter plainte», soutient Imam Sall. « C’est Taib Socé  qui m’a contacté pour me dire  qu’il a de  l’or et que si  je connais des gens qui sont intéressés, ils peuvent se rapprocher de lui. C’étaient Taib Socé, Cheikh Tidiane Diakhaté et Moussa Touré. Je les ai mis en relation avec une de mes connaissances, un homme d’affaires Dubaiote (…) 

On voulait 20 kilos d’or et chaque  kilo devait couter 7millions 500 mille francs, explique Mouhamad Boussiri Sall. C’est alors que nous avons accepté de leur donner un acompte de 50% qui correspondait à 112.500 000 francs. Mais le Dubaiote et moi quand nous sommes arrivés au Sénégal, il manquait 1millions de francs,  c’est pour cela que nous  leur avons remis 111.500 000. Mais aussitôt, il s’est posé un problème de papiers, car je tenais à ce que tout soit fait dans l’orthodoxie, car je ne m’y connais pas en matière d’or... 

Les autres 35 millions, c’est  Taib Socé qui les a récupérés avant de les remettre à Diakhaté. Après, ils nous ont donné une date d‘envoi de l’or, mais, ils ne l’ont pas respectée. Si on récupère l’or Taib Socé pourra être libéré. Au cas contraire, il sera dans de beaux draps. Car, de toute la transaction, nous, nous ne connaissons que Taib et c’est à lui qu’on a remis notre argent ».