Gestion des déchets : Maguette Sène déplore l’absence d’une usine nationale depuis 1960
Lors de l’examen du budget du ministère de l’Environnement, le député Maquette Sène a dressé un constat sévère sur la politique de gestion des déchets au Sénégal. Plus de soixante ans après l’indépendance, le pays ne dispose toujours pas d’une véritable usine de traitement des déchets, une situation qu’il juge incompréhensible, au regard des nombreux projets annoncés au fil des décennies.
Pour Maquette Sène, le problème est clair : sans usine dédiée, tous les dispositifs mis en place pour améliorer la gestion des déchets finiront par atteindre leurs limites. « Depuis 1960, le Sénégal n’a pas réussi à se doter d’une usine de traitement des déchets. Quel que soit l’effort fourni, tant que cette infrastructure n’existe pas, le cycle des déchets nous revient en pleine figure », a-t-il souligné.
Cette carence structurelle se traduit par la multiplication des décharges à ciel ouvert, à l’image du site de Mbeubeuss, devenu le symbole d’un système dépassé et saturé. Le député a rappelé que plusieurs partenaires techniques et financiers ont, au fil des ans, manifesté leur intérêt pour accompagner l’État dans la construction d’une usine de traitement moderne.
Pourtant, ces initiatives n’ont jamais abouti.« Beaucoup de partenaires ont porté ces projets. On ne sait pas pourquoi cela échoue toujours », a-t-il déploré, pointant un manque de suivi et de continuité.
Pour Maquette Sène, la solution passe également par une implication réelle des collectivités locales, qui détiennent la compétence de gestion des déchets dans le cadre de la décentralisation. Il estime qu’elles doivent être pleinement associées à l’élaboration, au financement et à la mise en œuvre des politiques de gestion environnementale.
« Les communes doivent être au cœur du dispositif. Sans elles, il sera difficile de réussir une gestion durable des déchets », a-t-il affirmé.
Le député a appelé enfin à une refonte ambitieuse du modèle actuel, fondée sur la construction d’infrastructures modernes, un meilleur pilotage des projets et une gouvernance plus inclusive.
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