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Immeuble HCCT : l’État roulé dans la farine, grosses révélations sur une opération à plus de 20 milliards F CFA

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Immeuble HCCT : l’État roulé dans la farine, grosses révélations sur une opération à plus de 20 milliards F CFA

Élimane Pouye a vendu la mèche. Suite à des investigations, le directeur général de la Société de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’État (SOGEPA) découvre que l’immeuble qui abritait le défunt Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), à Point E, est une propriété de l’État qui, bien que l’ayant acquis à 20 milliards de francs CFA, s’acquittait ensuite de loyers pour un total de 3 milliards de francs CFA.

En février dernier, Pouye souffle l’affaire au Président Diomaye Faye, qui actionne l’Inspection générale d’État (IGE) pour faire la lumière. Le chef de l’État a révélé l’affaire lors de la présentation du plan de redressement économique, vendredi dernier.

Dans son édition de ce lundi, Libération a révélé les dessous de la transaction relative à cet immeuble R+8, bâti sur 1037, désormais affecté au ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères pour y abriter ses services. Le journal révèle que la SOGEPA, qui a fini d'enregistrer le bâtiment au nom de l’État, a parallèlement engagé la procédure pour recouvrer les 3 milliards de francs CFA de loyers encaissés par l’homme d’affaires, président du Jaraaf et vice-président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Cheikh Seck.

Ce dernier serait disposé à rembourser les sommes déjà encaissées, renseigne le quotidien d’information. Qui rapporte que l’ancien gardien de but des Lions, à travers la SCI Fara, était officiellement lié à l’AGPBE (devenue SOGEPA) par une convention de mise à disposition de l’immeuble contre un loyer mensuel de 50 millions de francs CFA, pour une durée indéterminée. Pourtant le bien a été acheté par l’État grâce à un prêt de 20 milliards de francs CFA (14 milliards + les intérêts), consenti par la Diamond Bank.

L’opération bancaire, conclue le 7 mars 2018, était conduite par le ministre délégué chargé du Budget Birima Mangara, renseigne Libération. Celle-ci était «totalement illégale», selon le quotidien d’information. «En effet, embraye la même source, une pareille procédure devait être portée par la direction des Domaines après l’aval de la commission de contrôle des opérations domaniales. Ni les Domaines, ni l’AGPBE d’alors, chargée du paiement des loyers, n’étaient au courant de l’opération.»

Nommé directeur général de l’AGPBE, Dr Abdoul Yaya Kane avait à l’époque interpellé le ministère des Finances. Son courrier et ses relances resteront sans suite, souffle Libération. C’était finalement le calme avant la tempête.

Auteur: Senewebnews RP
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