Une réunion de la Cedeao, prévue le 17 décembre prochain, sera l’occasion pour les pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest de statuer, ensemble, sur la burqa. Si le port de cette tenue vestimentaire a été à l’origine d’attentats dans certains pays de la sous-région, son interdiction divise les musulmans mais aussi la classe politique sénégalaise notamment. A commencer par le président Macky Sall lui-même. Favorable à une interdiction du voile intégral, le point de vue exprimé par le chef de l’Etat sénégalais, au Forum de Dakar sur la paix et la sécurité, a provoqué un tollé au sein de l’opinion.
Conscient des enjeux sécuritaires et de la sensibilité de la question dans un pays à forte domaine musulmane, Macky Sall a par la suite joué à l’apaisement, en annonçant, à Bamako, que le Sénégal n’avait pas encore décidé d’interdire le port de la burqa sur son territoire.Ce, en dépit du nombre très marginal de personnes adeptes de cet accoutrement.Sans doute, dans le souci d’éviter de se singulariser sur une position qui ne fait pas l’unanimité, le président Macky Salll a tout bonnement décidé de s’en référer à la Cedeao, pour apprécier la question. «Le président de la République lui-même vient de rappeler que c’est une mesure qui n’est pas encore discutée au niveau de la Cedeao. L’affaire de la Burqa sera discutée à l’occasion de la rencontre de la Cedeao du 17 décembre prochain. Et si son interdiction s’impose, la mesure sera appliquée au Sénégal», a précisé dans la presse de ce matin, le ministre de l’Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo.En somme, l’interdiction du port du voile intégral, au Sénégal, reste du ressort exclusif de la Cedeao.
Auteur: SenewebNews
Publié le: Mercredi 25 Novembre 2015
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