Les élèves du Centre Régional des Enseignements Techniques Féminins (CRET-F) de Kaffrine ont entamé une grève de 48 heures pour protester contre ce qu’elles qualifient de « conditions d’études extrêmement difficiles ».

Selon Ramatoulaye Ba, porte-parole des grévistes, les infrastructures du centre ne répondent plus aux besoins d’un enseignement technique actuel. « Nous apprenons des métiers tels que la couture, la cuisine et la coiffure, mais nous rencontrons de grandes difficultés pour réaliser nos travaux pratiques », a-t-elle déclaré.

Les doléances portent aussi sur les conditions d’hébergement, jugées inadéquates. Les apprenantes en filière couture, par exemple, sont logées dans une maison de convention dépourvue d’un système électrique fonctionnel. « L’électricité est insuffisante pour l’utilisation des machines à coudre, ce qui rend notre apprentissage quasi impossible », dénoncent-elles.

Face à cette situation, une délégation d’élèves s’est rendue à l’Inspection de l’Éducation et de la Formation (IEF) pour exposer leurs préoccupations. L’inspecteur leur aurait assuré de son engagement à « trouver des solutions durables » et leur a demandé de reprendre les cours. Une recommandation que les élèves n’ont pas suivie, estimant avoir trop attendu. « Non, cela ne peut plus continuer. Nous sommes fatiguées », insiste Ramatoulaye Ba.

Par cette grève, les pensionnaires du CRET-F souhaitent pousser les autorités éducatives et administratives à agir rapidement pour améliorer les conditions d’enseignement et de logement, dans l’espoir de solutions concrètes et durables.