Keur Moussa : Les familles de sept villages illégalement privées de leurs terres agricoles et pastorales
Une double menace pèse, à présent, sur la commune de Keur Moussa (département de Thiès). L'alerte a été lancée, avec la plus grande fermeté, au cours d'un point de presse tenu ce dimanche 23 novembre 2025, par l'association « And Défar Keur Moussa ». Qui souligne : « la spoliation criminelle de nos terres ancestrales par la famille FILFILLY et l'Archidiocèse de Dakar (Terres de THIPNA) » et « l'installation illégale et dangereuse de l'usine de poisson Sen Sea Product ».
Le président de l'association « And Défar Keur Moussa », Modou Fall, le secrétaire générale, Mamadou Diop, et le président de la commission "environnement", Moustapha Diakhaté, soulignent que « depuis des décennies, les populations de Keur Moussa luttent contre la spoliation de leurs terres. Notre engagement est indestructible. Cette bataille est trans-générationnelle, menée contre des prédateurs fonciers véreux et sans scrupules qui exploitent la patience de tout une population ».
Aujourdhui, disent-ils clairement, les populations de Keur Moussa n'acceptent pas d'être dépossédées ! « Nous sommes décidés à lutter jusqu'à la dernière énergie pour recouvrer nos droits légitimes. Les familles des sept villages sont illégalement privées de leurs terres agricoles et pastorales ; leur unique source de revenus et d'héritage ancestral. Alors que nos familles s'agrandissent, on nous prive de l'espace vital pour l'agriculture et l'élevage. C'est une atteinte directe à notre survie ».
En plus de cette crise foncière, les populations de Keur Moussa suffoquent. Selon le secrétaire générale de l'association, Mamadou Diop, « L'usine Sen Sea Product asphyxie les populations avec une pollution atmosphérique insoutenable et une odeur nauséabonde et persistante. Cest un danger de santé publique avéré et documenté ». Il dénonce, avec ses camarades, « l'impunité choquante qui entoure ce dossier ».
Ainsi de rappeler : À la fin des années 80, la famille FILFILLY a été déboutée par le Tribunal de Dakar. Malgré cette décision de justice, elle persiste dans sa volonté de faire main basse sur nos terres. Le 13 juin 2020, après s'être personnellement enquis de la situation, l'ancien Ministre de l'Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, avait pourtant donné un ordre formel de suspension immédiate des opérations foncières et avait demandé aux populations de poursuivre leurs activités agricoles.
Malgré l'ordre du Ministre et la décision de justice, dénonce Mamadou Diop, la famille FILFILLY et l'Archidiocèse de Dakar (le Vicariat) passent outre ces injonctions, en toute impunité ! Les populations de Keur Moussa disent constater, avec une colère légitime, que « ces prédateurs fonciers bénéficient de complices bien placés au sein de l'appareil d'État, par ceux-là mêmes qui devaient nous protéger ».
En 2020, une pétition pour le déguerpissement de Sen Sea Product a recueilli 1005 signatures, accompagnée dun procès-verbal d'huissier. « Les autorités administratives nous avaient donné des garanties formelles d'arrêt et de fermeture de l'usine pour non-conformité », rappellent Mamadou Diop et ses camarades. Qui se demande : « Où en est cette promesse ? » Selon eux, « L'usine continue de polluer impunément ».
Ils rappellent que leur position est inébranlable et leur mobilisation va crescendo. « Nous ne renoncerons jamais à recouvrer nos droits. La restitution de ces terres aux familles injustement dépossédées est une œuvre de salut public ! » Aussi d'exiger que le nouveau régime, élu sur la base d'une promesse de rupture, mette fin à ces pratiques. Ils rappellent que la doctrine du « Jub, Jubbal, Jubanti » (Justice, Rectitude, Remise en Ordre) n'est pas qu'un slogan : c'est un appel à la bonne gouvernance et à la correction des torts passés.
Mamadou Diop et ses camarades considèrent que « les 201 hectares réclamés par l'Archidiocèse de Dakar sont l'illustration parfaite d'une dénégation outrageuse de nos droits multiséculaires ». C'est pourquoi, ils demandent, avec insistance, aux nouvelles autorités de : « rétablir immédiatement les populations dans leurs droits fonciers bafoués » ; « mettre en application sans délai les ordres de suspension des opérations foncières ».
Aussi de « procéder à la fermeture et à la délocalisation de l'usine Sen Sea Product, non-conforme et dangereuse pour la santé publique » ; d'« enquêter et de sanctionner les complices au sein de l'administration qui protègent ces prédateurs ». Pour les populations de Keur Moussa, l'heure n'est plus à l'attente, mais à l'action et à la justice !
Commentaires (2)
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Les libanais qui viennent chez nous et nous prennent nos terres. Afrique rek la mana xewee.
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