À Koumpentoum, l’absence de service de néonatologie impose l’évacuation de chaque nouveau-né qui présenterait une complication vers l’hôpital régional. Ce qui retarde ainsi sa prise en charge. Cette situation met en évidence le besoin d’une unité de soins néonatals au sein de ce district qui polarise 24 postes de santé. « Au niveau du centre de santé, on n’a pas de service de néonatologie pour la prise en charge des nouveau-nés. On est obligé de les référer à l'hôpital régional où il y a un pédiatre parce qu'ici, il n'y a pas de pédiatre aussi. Donc, notre principale difficulté, c'est l'absence de service de néonatologie », a affirmé la médecin chef de district de Koumpentoum, hier, face à la presse.
«8 postes de santé ne disposent pas d'ambulance médicalisée »
Docteure Siré Sagna a aussi soulevé l'absence de formation de laboratoire pour le dépôt de sang. Elle s’explique : « On a beaucoup de cas d'anémies. Et tous nos décès sont en rapport avec ces pathologies. On a un réfrigérateur pour le laboratoire mais le personnel qui est là-bas n'est pas encore formé pour pouvoir faire des prélèvements par rapport aux dons de sang ». De plus, elle a regretté la persistance de quelques accouchements à domicile dans certaines zones. La rétention des données sanitaires suite aux grèves des syndicalistes dans 7 postes de santé constitue également un handicap. Pire, «8 postes de santé ne disposent pas d'ambulance médicalisée », d’après elle.
Sur une superficie de 7650 km2, le district sanitaire a une population de 215 737 habitants avec une densité de 25 habitants au km2. Les Femmes en âge de reproduction sont estimées à 51 872. « Les grossesses attendues sont de 7594 et celles à risques se chiffrent à 1030 », a indiqué la Medchef. Et de faire savoir : « en ce qui concerne la santé reproductive, nous sommes à 72% comme performance pour le premier semestre de 2025. Par rapport à la nutrition, on est à 71%. Maintenant, à propos de la santé de l'enfant, nous sommes à 100%. Le taux de césarienne est à 0,2% ». « Pour ce dernier, on avait comme objectif pour le premier semestre 7%, mais on est à 0,2% par rapport au taux de césarienne », a-t-elle signalé. Elle ajoute que le taux de prévalence contraceptive a été atteint.
« Les 5 décès maternels et 10 néonatals enregistrés, pour le 1er semestre, ont été audités »
Dr Siré Sagna est revenu sur les 5 décès maternels et 10 néonatals enregistrés par son district pour le premier semestre. « Tous les cas aussi ont été audités avec comme principales causes de décès, l'anémie. Il y a ce qu'on appelle les hémorragies du postpartum, toujours en rapport avec l'anémie. On a les éclampsies, la rupture utérine et les infections. », indique-t-elle. Elle précise tout de même que les décès maternels ont diminué par rapport à l'année dernière.
Pour la planification familiale, (PF) la médecin chef souligne que les femmes qui sont nouvelles dans le programme sont à 1256. Celles qui sont actives et inactives sont respectivement de 5765 et 1111. Ce, avec 847 patientes qui ont abandonné la PF.
Dans un autre registre, Siré Sagna a loué les efforts de l'État avec, entre autres, la fonctionnalité du bloc opératoire « qui est bien équipé et qui est fonctionnel avec un recrutement de deux médecins SONU (Soins obstétricaux néonatals d’urgence). En sus, sur les 24 postes de santé, 16 sont doublés, c'est-à-dire qu'il y a un infirmier et une sage-femme.
Après les « efforts de l’État », Les doléances district de Koumpentoum au niveau régional
Pour autant, Koumpentoum a formulé quelques recommandations au niveau régional. « C'est de nous appuyer dans l'organisation des coachings sur site, c'est-à-dire de former les prestataires au niveau de leur site même, aller les trouver dans leurs postes et de faire des coachings réguliers. Nous demandons de faire un plaidoyer pour la dotation d'ambulances médicalisées au niveau de nos postes qui sont très éloignés, parfois à plus de 100 kilomètres et la route est très défectueuse », déclare-t-elle lors de la caravane de presse organisée par l’Association des journalistes en santé population et développement (AJSPD) en partenariat avec la Direction de la santé de la mère et de l’enfant (DSME) dans la région de Tambacounda. Ceci, dans le cadre du projet Buffet.
Dr Siré Sagna veut également un plaidoyer pour la construction d'une unité de néonatologie au niveau du centre de santé et pour l'affectation d'un pédiatre et d'un gynécologue. « Parce que si on construit aussi un service de néonatologie au niveau du centre de santé de Koumpentoum sans personnel de santé, cela n’aura pas d'intérêt ».
Auteur: Awa FAYE
Commentaires (2)
Quand je pense qu'avant sa fuite au Maroc, le maquisard a fait construire des soi-disant hôpitaux partout dans le pays.
Aujourd'hui on est encore à faire des voeux pieux pour obtenir des unités de soins pour prématurés et femmes en mauvaise santé ( faire des gosses chaque année en fait partie)
La gouvernance nous tympanise en nous annonçant de" sérieuses avancées" dans tous les domaines ( on se demande lesquels ? ) un planning familial digne de ce nom, accepter les IVG ( avortements) et cesser de nous emmerder avec la fameuse homosexualité serait
UNE AVANCEE RADICALE , pas besoin de nous le répéter ad éternam ; Amine !
On a pris 5 milliards dans nos caisses pour les donner à des casseurs et rebelles. Ces 5 milliards pouvaient résoudre enormement de difficultés des hopitaux senegalais.
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