«Les parents doivent faire revenir les barrières établies par l’Islam entre l’homme et la femme» Le phénomène du viol prend de plus en plus d’ampleur dans la société sénégalaise. Il ne se passe plus un seul jour sans que la presse ne fasse état d’un cas de viol. Face à la recrudescence manifeste des cas d’agressions sexuelles dans un pays comme le Sénégal où l’Islam est la religion majoritaire, les questions sur le viol restent sans réponses. L’Imam Ismaïla Ndiaye de la mosquée de l’Ucad donne le point de vue de l’Islam sur le sujet.

«L’Islam, pour prévenir le viol, a posé des barrières entre l’homme et la femme. Commençant par interdire la mixité entre les deux genres, à interdire même le fait de serrer la main d’une femme étrangère. Tout cela pour éviter un contact direct entre l’homme et la femme. Maintenant, toutes ces barrières ont sauté dans notre société  et on assiste de plus en plus à une société mixte dans laquelle, les hommes et les femmes se côtoient tout au long de la journée, partagent le bus ensemble, les services... Le phénomène du viol inquiète de plus en plus les populations, au regard du nombre grandissant de cas. C’est très inquiétant et aujourd’hui, il faudrait que les parents fassent revenir, dans l’éducation de leurs enfants, ces barrières et qu’on respecte les principes de l’Islam dans les relations entre l’homme et la femme. Il faudrait dire aussi que l’influence des Médias n’est pas à négliger dans les nouvelles réalités de la vie sociale. L’accessibilité de l’Internet à tous les enfants et à toutes les personnes sans aucune protection des sites Web fait partie des causes majeures, de même que les nombreuses chaînes de télé qui remplissent notre société de plein de choses sensuelles. L’Islam prévoit des sanctions très sévères pour le viol. Aujourd’hui, quand on parle des sanctions de la Charia, certains ont tendance à tomber dans la stupéfaction. Mais, quand on revoit les cas de meurtres, de viols, d’agressions et de violences sans aucune raison, on peut se poser des questions. Ce qui fait qu’aujourd’hui, il ne serait pas inopportun de faire revenir les sentences de l’Islam par rapport à ces comportements.»