C'est au foyer de la charité du Cap des Biches où ils sont en conclave, depuis quatre jours, dans le cadre de leur deuxième session ordinaire de l'année pastorale, que l'ensemble des évêques du Sénégal, sous la houlette du Cardinal Théodore Adrien Sarr, ont appris l'existence d'un projet de loi constitutionnelle instituant le ticket de l'élection simultanée, au suffrage universel, du président et du vice-président de la République. Même si le Cardinal Théodore Adrien Sarr a indiqué qu'il est «prématuré d'en parler», il n'en a pas moins souligné que «ceux qui dirigent les pays doivent faire du bien pour le pays».
Quant au président de la Conférence épiscopale, Mgr Jean Noël Diouf, par ailleurs évêque de Tambacounda, il a déclaré : «Nous attendons de voir, mais la marmite est en train de bouillir, des changements importants son en cours. On s'inquiète. Au vu de ce qui se passe, nous avons des préoccupations. Rien ne se fait sans rien, il y a un objectif, un but que nous ne connaissons pas. Nous sommes préoccupés par l'évolution de la situation. Nous sommes en prière et nous cherchons à comprendre».
Revenant à la charge, le Cardinal Sarr de soutenir que «toute politique doit être conduite pour le bien des populations en respectant un certain nombre de principes».
Cardinal Sarr : «Si une Constitution évolue trop, elle devient banale, il y a des règles démocratiques qu'il faut respecter»
Poursuivant son analyse de la situation, Théodore Adrien Sarr s'est voulu on ne peut plus clair : «Il faut respecter la Constitution. Certes, elle peut évoluer, mais si elle évolue trop, elle devient banale. Il y a des règles démocratiques qu'il faut respecter. Il faut que les élections qui viennent se passent dans la clarté, dans le respect de la volonté des populations et que les résultats soient conformes avec les besoins des populations. Et pour se faire, ceux du pouvoir comme de l'opposition, ont le devoir de préserver la paix».
Concernant la Casamance, l'archevêque de Dakar a fait savoir qu'ils en ont parlé avec le président de la République lors de l'audience qu'il a accordée aux évêques du Sénégal. «On l'a écouté et il a dit que les choses avancent, mais l'Eglise a entrepris des actions pour rechercher des solutions».
Les évêques ont aussi abordé avec le Président Wade d'autres problèmes comme l'approvisionnement régulier et suffisant en médicaments, des postes de santé privés catholiques et l'éducation religieuse dans les écoles publiques.
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