L’importation de l’absurde
En juin, le parfum des manguiers embaume les routes, les paniers débordent, les arbres ploient sous le poids des fruits… et pourtant, dans un coin du port, des containers débarquent des mangues brésiliennes, bronzées par un autre soleil. On croirait que nos vergers ont déposé un préavis de grève.
Quelques jours plus tard, le marché propose du poisson… venu du Vietnam. Comme si l’Atlantique ronronnait pour rien, comme si les pirogues n’étaient plus que des accessoires touristiques. Pendant que les pêcheurs locaux luttent contre la raréfaction des prises et la concurrence industrielle, le marché accueille à bras ouverts du surgelé importé, qui a vu plus de douanes que de vagues.
Les rapports officiels parlent de “diversification des approvisionnements”. Mais il s’agit surtout d’un ballet logistique qui consomme du fuel, du temps et du bon sens, pour amener ici ce que la terre et la mer offrent déjà.
Le consommateur, lui, doit opter pour un produit ayant traversé des océans ou pour le local, parfois moins calibré, mais cueilli ou pêché à deux pas de sa maison.
Peut-être que le problème n’est ni la mangue brésilienne ni le poisson vietnamien, mais bien la difficulté à mettre en valeur ce qui est déjà là… avant que d’autres ne le fassent à notre place.
Commentaires (22)
Vous etes une valeur sure du journalisme, qualite rare de nos jours dans le monde mediatique
Il faut créer une chaine de valeurs sur TOUTES NOS RESSOURCES NATURELLES, à partir d'elles fabriquer des produits finis qui seront de qualité donc exportables. C'est le premier acte que j'attendais des pastefiens pour industrialiser le pays et donner des emplois aux jeunes.
Vous tapez en plein dans le mille. Je ris sous cape, mais je ris jaune, quand j’entends parler d’autonomie alimentaire au Sénégal. Oui, le problème n’est pas ce que nous pouvons produire et que nous ne faisons pas. Le problème, c’est nous-mêmes et ceux à qui nous confions le sort de notre pays depuis des décennies. Le sénégalais est prêt à vendre jusqu’à son honneur dès qu’il s’agit de recevoir des billets de banque. Il s’y rajoute que nous nous montrons sans idées et incapables de transformer nos produits de manière intelligente. Nos mangues pourrissent au soleil alors qu’il y a moyen de les transformer sous diverses formes. Quant aux produits de la mère, ils ont fait des dizaines de milliardaires sénégalais corrompus jusqu’à la moelle et des millions de gorgorlous qui crèvent la faim.
C’est dire que les autres ont déjà fait le job à notre place et que si quelque chose doit changer, c’est la troisième génération à venir qui pourrait en bénéficier. Cela ne me fait pas plaisir de le dire, mais c’est la triste réalité. Le problème du sénégalais, c’est ce qu’il est devenu lui-même !
Lorsque le vendeur de fruits du coin fixe le prix des mangues entre 700 et 1 000 fr le kilo, ma poche prend langue avec l'importation pour ne pas enrichir des juifs noirs spéculateurs !!
Ce qui est aussi dommage c'est que nos commerçants font tout pour vendre au même prix que les produits importés, quelques fois même plus cher.
Il y a beaucoup de facteurs à prendre en compte. Le commerçant exagère sur le gain.
Changement de comportement !
Même pour les produits locaux c'est moins à Auchan
Il faut un changement de comportement !
Sokhna Aïcha Fall, une réelle plus-value à Seneweb !
Son texte est l'ouverture d'une énième brèche de la réflexion sur la problématique du consommer local qui, comme elle l'insinue si bien souffre plus de notre refus de changer nos habitudes qu'autre chose.
La mangue brésilienne et le poisson vietnamien ne sont pas des ennemis. Ils sont les symptômes d’un système global où les accords commerciaux, les subventions étrangères, et les chaînes logistiques favorisent certains pays au détriment d’autres. Ce n’est pas que le Sénégalais ne veut pas transformer ses produits, c’est qu’il évolue dans un environnement où l’accès au financement, à la technologie, à la formation et aux marchés est limité ou verrouillé.
Il y a des Sénégalais qui innovent, qui transforment, qui résistent. Dire que “le Sénégalais vend son honneur pour des billets” efface les efforts de milliers d’entrepreneurs, d’agriculteurs, de coopératives, de chercheurs, de femmes et d’hommes qui se battent chaque jour pour valoriser les ressources locales. Ce n’est pas une génération future qui doit attendre le changement : il est déjà en cours, même s’il est lent, fragile, et souvent invisible.
La corruption existe, oui. Mais elle n’est pas une fatalité culturelle. Elle est entretenue par des systèmes de pouvoir, des complicités internationales, et un manque de transparence. Réduire cela à une “nature sénégalaise” revient à essentialiser un peuple et à nier sa capacité de transformation.
En somme, le problème n’est pas “ce qu’est devenu le Sénégalais”, mais ce que le système lui impose, ce qu’on lui refuse, et ce qu’on oublie de reconnaître dans ses luttes quotidiennes. Le changement ne viendra pas d’une génération miraculeuse, mais de la reconnaissance et du soutien de celles et ceux qui agissent déjà.
Mme FALL, auriez-vous d'autres articles à partager ou un moyen de suivre vos productions?
Mille mercis!
Des programmes préfinancés ont été proposé pour que l’entreprenariat féminin et la formalisation des activités dites « informelles » puissent accompagner l’APIX DANS une démarche, par essence fédérateur et d’intérêt général pour la normalisation, la formalisation et la modernisation des activités entrepreneuriales déjà identifiées dans nos Villes et Communes. Mais hélas, ces différents Directeur généraux ont toujours été réfractaires a toutes contribution étrangère a leurs services….Ce sont des lettres réponses très vagues pour toutes contribution citoyenne…..Quelque fois c’est tout simplement pas de réponse officielle….mais des réponses officieuses….comme si la direction évitait la traçabilité…
L’interaction entre la démographie, la technologie et la mondialisation a transformé les rapports entre Cultures et Sociétés. Le résultat est que les minorités ethniques et les communautés cosmopolites sont devenues une audience importante et une cible commerciale pour les multinationales. Ce qui explique, aujourd’hui, le fait que le marché Africain est devenu une convoitise de par son histoire et son rythme de croissance.
Au Sénégal, la situation actuelle de notre balance commerciale, et l’expansion du marché local des produits importés, qui occupe une place importante dans nos habitudes de consommation, exigent une solution à la perte de la plus-value que devaient générer nos ressources naturelles à travers la transformation, le recyclage et la distribution dans le marché local, sous régional et internationale.
Au niveau de l’Afrique, nous disposons d’un « champ de développement » plus vaste que celui des pays considérés comme « Développés ». Au Sénégal, Le programme « NIRVA » a propose à travers des correspondances a ce nouveau régime, un accompagnement aux efforts consentis par le Gouvernement du Sénégal dans sa politique de création d’emplois pour les jeunes et les femmes à travers « Le Projet »…..Mais hélas, toujours des réponse vagues et des MOU signes sans suite……..Le problème ne se trouve pas dans le contenu de la vision, mais du choix des hommes qui doivent l’appliquer…….Et si le Bon Dieu nous accorder le rêve d’avoir juste 5 Ousmane Sonko dans les départements ministériels….. Certains Directeur semblent tomber des nuées, certains commence à cultiver le don de l’arrogance pour se réfugier derrière leur incompétence….Les Ressources Humaines qui doivent avoir la responsabilité de gérer les postes de décisions stratégiques de ce pays, dans la situation économique actuelle, doit se choisir sans émotion…..Le chemin de la réussite est déjà amorce, il faut juste les bons hommes a la place qu’il faut……….
Des programmes de préfinancement ont été proposés pour encourager l'entrepreneuriat féminin et la formalisation des activités qualifiées "d'informelles", afin de soutenir l'APIX dans une démarche qui est intrinsèquement fédératrice et d'intérêt général. Cela vise la normalisation, la formalisation et la modernisation des activités entrepreneuriales déjà identifiées dans nos villes et nos communes. Malheureusement, ces différents Directeurs généraux montrent une résistance à toute forme de soutien externe à leurs services. Les réponses reçues sont souvent très floues concernant une implication citoyenne. Parfois, il n'y a tout simplement pas de réponse formelle, mais seulement des retours informels, comme si la direction cherchait à éviter toute traçabilité.
La dynamique entre la démographie, la technologie et la mondialisation a modifié les relations entre les Cultures et les Sociétés. Cela a conduit à ce que les minorités ethniques et les communautés cosmopolites représentent maintenant une catégorie de clients importante et une cible pour les multinationales. Cela explique à présent pourquoi le marché africain est devenu un enjeu de convoitise en raison de son histoire et de son rythme de développement.
Au Sénégal, la situation actuelle de notre balance commerciale ainsi que l'augmentation du marché local pour les produits importés, qui prennent une part significative dans nos habitudes de consommation, nécessitent une solution face à la perte de valeur ajoutée que nos ressources naturelles devraient créer via la transformation, le recyclage et la distribution sur le marché local, sous-régional et international.
Concernant l'Afrique, notre « espace de développement » est plus vaste que celui des nations considérées comme « avancées ». Au Sénégal, le programme « NIRVA » a voulu apporter un soutien aux efforts déployés par le gouvernement sénégalais dans sa stratégie de création d'emplois pour les jeunes et les femmes via « Le Projet »…. . Malheureusement, les réponses restent floues et des accords ont été signés sans suivi……. . Le défi ne réside pas dans le fond de la vision, mais dans le choix des individus chargés de la mettre en œuvre……. Et si le bon Dieu nous offrait le souhait d’avoir simplement cinq Ousmane Sonko dans les ministères…. Certains Directeurs semblent être dans l’ignorance, d’aucuns commence a développer un comportement arrogant pour cacher leur lacunes. . Les ressources humaines, qui doivent assumer la responsabilité de gérer les postes décisionnels stratégiques de ce pays, doivent être sélectionnées sans ressentiment, compte tenu de la conjoncture économique actuelle…. . Le parcours vers le succès est déjà entamé, il suffit simplement de placer les bons individus aux bons postes……….
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