Après avoir été galvaudée et instrumentalisée dans l’histoiresaugrenue des « chantiers de Thiès », l’Inspection générale de l’Etat (IGE), pourtant un corps de fonctionnaires d’élite, vit un nouveau malaise. Et c’est encore Nafi Ngom Keita, celle-là même qui avait mené de bout en bout le dossier de Thiès, qui est une nouvelle fois indexée comme étant à l’origine du malaise. Elle a fait usage de ses prérogatives, comme vérificatrice générale, pour faire nommer son mari et l’ami de celui-ci parmi les neuf derniers fonctionnaires coptés à l’IGE.Une façon de faire qui indispose la plupart des membres de ce corps, surpris de constater que les décrets 2011/1262 à 1270 du 24 août 2011 nommaient monsieur Sidy Mohamed Ndour comme nouveau membre de l’IGE.

 Même s’il est un fonctionnaire qualifié, cet homme se trouve être le mari de Nafi Ngom Keïta, qu’il a prise comme troisième épouse en 2009. S’il est permis à Nafi Ngom Keita de proposer des nominations au chef de l’Etat aux côtés de des fonctionnaires admis par le biais d’un concours, il est indécent, voire incompatible pour cette dame de nommer son mari à un poste dans un corps aussi sensible pour le climat de la transparence.

Mais ce n’est pas tout. Sur la même liste qui a fait nommer son mari, Nafi Ngom Keita a aussi fait intégrer à l’IGE Pape Abdou Ly, le meilleur ami de son mari et coordonnateur du Contrôle financier. M. Ly était donc dans le corps de contrôle de l’exécution des finances publiques rattaché à la présidence de la République.Par ces nominations, Nafi Ngome Keita ne se préoccupe manifestement pas de l’image de l’IGE ternie depuis des années dans le bourbier des chantiers de Thiès.